mercredi 30 décembre 2015

Les vœux d'Helvético


Helvético nº 7, né en novembre 2011, vous souhaite depuis la Finca Mirandilla ses meilleurs vœux de bonheur.

Il attend avec impatience de pouvoir montrer sa bravoure en défendant l'élevage du Marquis d'Albaserrada dans une arène française ou espagnole en 2016.




dimanche 20 décembre 2015

Deux fauves pour 2020!


Journées intenses de "saneamiento" à Mirandilla. Manipulation de bétail, stress pour les animaux et les vachers. Contrôles sanitaires exigeants pour les bêtes et le Mayoral.

Le pire, les vaches sont en pleine période de mise-bas et ce chaos anormal les perturbe. Alors qu'elles ont besoin de se cacher pour vêler dans le calme, ce grand chambardement en corrals étroits les déprime.

Quelle tristesse de voir une vache-mère donner la vie à la vue de tous, sans pouvoir s'isoler. Voyeurisme indécent!

Et ces veaux qui connaisent les premiers moments de leur existence dans ces conditions indignes de réclusion, alors qu'ils méritent la liberté inhérente à leur race privilégiée d'animal sauvage.

Objectif double pour le mayoral. que le bétail soit jugé "limpio" par le vétérinaire et ainsi obtenir la fameuse carte verte et que cette épreuve s'écourte au maximum. Vivement l'espace immense du campo ...

Cette photo illustre ce désarroi. Deux veaux de seulement 24 heures, totalement bouleversés par ce tintamarre, ont trouvé refuge derrière un burladero de la "Cerca de los Franceses". 

Solidarité animale. On se réchauffe et protège comme on peu. Et dire que ces deux "fauves" seront des taureaux de combat qui défendront chèrement leur peau dans l'arène en 2020!

mercredi 16 décembre 2015

"A Fabrice". Texte de Michel Cece.


Moment très fort d'émotion lors des dernières Journées de Torrito Afición, à l'Esparragal lorsque Michel Cece lit à Fabrice le magnifique texte qu'il lui avait écrit, véritable ode au campo. Le voici, dans toute sa force poétique!


A  FABRICE

Parlons taureaux mes amis, de quoi pourrions-nous parler d'autres ?

A moins que pour une fois, vous m'autorisiez à tourner autour, non pas à tourner le dos comme des aficionados mécontents pourraient le faire à Pampelune, mais à tenter de dire autrement, ce que, humblement, avec cet air de rien qui caractérise le lieu, nous trouvons ici, point à la ligne.

Ligne justement sera ma digression. Parce qu'à l'humilité qu'oblige le travail quotidien au campo, il faut une ligne. Ligne, comme une lumière qui nous guide, cette ligne si loin là-bas, tant éloignée de nous qu'on pourrait la confondre à l'horizon, ce bout de nos yeux que l'on ne peut jamais atteindre, et qui pourtant nous fait avancer ; ligne, que l'on aperçoit parfois que très vaguement sous les brumes matinales, si l'on n'a pas quelqu'un qui nous apprenne à voir, qui nous aide à nous soulever, à nous hisser, à prendre cette hauteur nécessaire pour apercevoir demain.

Ligne de là-bas, ligne de par ici, chacune à poser, les bonnes années, l'herbe de la prairie sous nos pas. Les phrases se posent comme elles peuvent sous les pluies de l'automne. Fabrice dit : «  Quel bonheur quand la poussière se transforme en boue...la terre respire....les taureaux s'épanouissent...Nettoyés par l'eau du ciel, leurs peaux paraissent comme lustrées. »

Nous prenons les longs chemins du campo. Il n'y a que lui qui sait où nous allons, bien qu'il nous dise : « tu sais, si j'avais des certitudes...je n'ai pour moi que cette ligne qui me guide, ce là-bas qui est à atteindre, et pour y voir, au-delà de ce que mes yeux aperçoivent, au campo, aux tientas, aux comportements dans l'arène, il y a la lumière de la lignée, et puis, pour ce qui est de l'invisible, la présence de José Luis, et toujours, au visible journalier, la présence quotidienne de Maruchi, de l'équipe, et des miens. »

Tenant cet instant présent, ces instants d'ici maintes fois répétés, j'aperçois sur Mirandilla, l'ocre rouge du ciel, une déchirure entre eucalyptus et petits chênes. Tout se dit entre arbres et ciel, la peur des blessures, un vol de palombes, l'espoir qui monte de la terre, et la présence rassurante des bêtes, leur force paisible, leur inquiétante et indispensable sauvagerie parfois. Le campo a ses vérités, jamais de certitudes.
Le passé apprend et le lointain guide.

Lignes, comme les pluies qui tombent drues disent  dans les ornières boueuses, les traces des sabots, l'espoir de l'herbe.
Lignes, comme la brume descend du ciel jusqu'à envelopper les buissons, et s'évapore enfin pour devenir le soleil.
Lignes, puisque c'est avec la mémoire et les carnets du passé que Fabrice observe les jours à venir, la présence du lointain dans le nouveau creuset de ce que le présent et l'espoir peuvent autoriser à dire.
Et la plus grande dette du Mayoral. Ce mot, parce que chaque éleveur sait qu'il faudra bien un jour, restituer dans l'arène ce que le campo lui donne. Il n'est jamais trop tard pour découvrir ce qui nous est inconnu. La vie sert à apprendre. Et la mort du toro brave aussi.
Il est si facile à se mettre à mal rêver quand l'horizon est trop loin.
Et c'est peut-être cela aussi que le campo nous apprend dans son labeur quotidien. Demain n'est pas après-demain.Le temps passe si vite et si lentement à la fois. Au campo comme ailleurs. Nos yeux doivent se faire au lointain sans jamais oublier où nous sommes.

On ne comprend pas toujours, pas tout de suite pour le moins, pourquoi un lieu nous retient pour le reste de notre vie. Peut-être, que plus que nous-même, plus que nos mots, nos lieux nous disent.
Pour ma part, je suis du campo, de ces pays de taureau, et si l'arène a son indispensable vérité, le bonheur, je le puise essentiellement ici. Sur la terre qui dit la lenteur de ce qui est à construire.
Le « temple » du mayoral. Un bruissement. Un murmure.

Pour tout cela, pour cette foi, pour ce partage, Fabrice merci.

Pour écouter Michel Cece nous parler de son dernier ouvrage où il est ausi question de carnets ..., cliquez :

http://www.dailymotion.com/video/x1dpz6h_les-carnets-de-guerre-d-alfred-benezech-1914-1918-de-michel-cece_news

samedi 12 décembre 2015

Sélection et hasard


Le dimanche 6 décembre, à Dólar, près de Guadix dans la province de Grenade, s'est lidié le dernier "macho" de Mirandilla de la temporada. De nom Dictador, il a été à l'image de la saison 2015 pour Albaserrada : excellent.

Réception au capote
Bien entendu, il faut relativiser car il ne s'agissait que d'un festival non piqué dans une arène de fortune (voir l'état des bois de talanquera et burladeros ...) sur la place du village, néanmoins le mayoral ne peut être que satisfait.

Dictador humilliant corne droite
Il a été brave, noble, encasté et d'une grande humiliation et transmission. Un très grand novillo. Il fut le meilleur du festival. Juan José Rueda "El Ruso", matador d'alternative mais subalterne depuis une décade, en a profité autant que lui permettait sa technique rudimentaire : deux oreilles et la queue pour une sortie en triomphe dans son village natal.

Dictador le muffle au ras
du sol corne gauche

Pour la petite histoire, ce Dictador était le fils de Hortezuelo le nº 15 du millésime 2011, un eral combattu à Rieumes en 2013 par Tibo García qui se présentait en non piquée ce jour-là et coupa sa première oreille dans la catégorie. 

El Ruso "a hombros" dans son village
Hortezuelo n'était pas destiné à être semental mais une escapade coquine de quelques jours au milieu d'un groupe de vaches de Mirandilla lui a permis de transmettre son patrimoine génétique. 

Cet assemblage non voulu a parfaitement fonctionné! Cela prouve encore une fois que tout n'est pas mathématique en matière de sélection et que le hasard a encore son mot à dire ... et c'est tant mieux!

Les photos sont de Jean-Luc Cledat, le photographe français, présent ce jour-là au fin fond de l'Andalousie pour ce festival.

jeudi 10 décembre 2015

Diaporama des Journées Torrito Afición 2015


Diaporama des Journées Torrito Afición 2015. Les photos sont de Maguelone Gourgeon, Arlette Chavanieu, Sofia Gabourdés et Ghislain Durand.


https://www.youtube.com/watch?v=QUPYhGSwBaI

lundi 7 décembre 2015

Photos Herradero


Reportage photos de Philippe Latour sur l'herradero 2015 de Mirandilla.
Consultez son site sur Facebook, La Montera qui pleure :

https://www.facebook.com/LamonteraQuipleure



Pour visionner les photos, cliquez sur le lien :

https://www.facebook.com/media/set/?set=a.899922143376900.1073742003.100000773691259&type=3

vendredi 4 décembre 2015

Photos des Journées Torrito Afición


Résumé en images des moments forts des Journées 2015 de Torrito Afición à Gerena :
(Photos de Ortuno, Chavanieu, Gourgeon, Latour, Durand, ...)

Le séjour débute par le traditionnel
 match de foot entre Beaucaire et Gerena.
Honorable défaite des nôtres 3-4

Typique atmosphère
d'herradero

La nouveauté 2015 :
le "montón"

Messe dans les jardins 
du cortijo

Azulejo hommage
à José-Luís de Samaniego

La nouvelle remorque XXL

Identification d'une velle
de 3 jours d'existence
Diurno, nº 48, pour
Aignan
Manuel Diáz Gómez
devant Desdichado,
semental de 6 ans et demi

Azulejo familial

Le Patio de l'Esparragal

Les beaucairois et le trophée
offert à la famille Torrito