jeudi 24 novembre 2011

Llegaron Aturdido y Aceitunito

Aturdido, nº1, negro listón bragado



Hoy, siento este cosquilleo de emoción pura y profunda. Sesenta años después la sangre Pedrajas ha vuelto a Mirandilla. A las once de la mañana se embarcaron dos erales en Los Guaperales, la finca donde pasta la ganadería de Isaías y Tulio Vázquez y noventa minutos más tarde, ya en Mirandilla, el eral Aturdido salió el primero del camión, asomó la cabeza del chiquero y volvió a escribirse la historia. Evidentemente, no es la historia con H mayúscula, pero al día de hoy es para mí la historia más importante de mi "aventura" taurina. Mi ilusión es máxima.


No sé lo que dará esta decisión de refrescamiento de sangre, pero por lo menos se habrá intentando. Nunca podré decir : "hubiera debido hacerlo".


Ahora, tiempo al tiempo. Paciencia. Mucha. Aquí no hay estudios en laboratorios, no hay descifraje de ADN, no hay clonación ... Para saber como van a ligar estos dos sementales, nos damos cita para dentro de ... unos años! Dosificar, observar, templar, dudar, dudar mucho, ... y que mucha suerte nos acompañe!

La primera impresión fue sobrecogedora. Fue salir del camión y demostrar fiereza, viveza, casta ..

Después salió Aceitunito, el segundo Tulio.

De inmediato se impuso una evidencia, no juntarlo en los corrales ya que olía a pelea, y de las gordas. Y eso que eran hermanos! Mientrás tanto un clamor ensordesor subía de los cerrados de Mirandilla. Los toros de casa revendicaban su querencia, su derecho de mando. No acceptaban estos intrusos. Naturaleza en estado puro. Mugidos impresionantes, expulsados desde lo más hondo de las tripas. No le importaban que tuvieran los mismos tatarabuelos ... Habían olido enemigos, competencia y querían resolver el asunto erguidos, baba en la boca, pitones por delante, sin reglas, sin árbitro, sin sentimientos.

No hay que olvidar que los toros no tienen sentimientos, ni arte, ni clase, sino instinto puro y duro de supervivencia.

A la base, ellos no saben de festejos taurinos en las plazas. Saben de pureza y de tierra húmeda echada en sus lomos. Saben de fiereza y del resguardo fresquito de una encima. Saben de pelea hasta la muerte y de nobleza serena en la quietud de la dehesa.

Han llegado Aturdido y Aceitunito. La sangre Pedrajas en su versión más pura ha vuelto a Mirandilla. Ojala se sigua comprobando que la historia, después de seguir sus inevitables meandros, siempre se repite : otra vez casta en Mirandilla!
















Aceitunito, nº 15, negro listón chorreado bragado meano jirón

mercredi 23 novembre 2011

Quelques jours à Gerena

Allez donc comprendre pourquoi un séjour qui partait mal peut si bien se terminer ?

J’explique
Tout contents de partir en vacances dans notre chouette camion aménagé (à notre façon) mon Gilles de mari et moi-même, avions prévu quelques haltes sympas avant notre arrivée à la Finca d’Albaserrada, à Gerena. Patatras, après avoir prêté ledit camion, celui-ci se retrouve immobilisé, et nous avec. Pas le temps de se retourner, va trouver une place dans un avion, louer un véhicule, piquer celui de la fille ou des parents … Nous en étions là de nos cogitations quand, le mardi 8 novembre au matin, avant notre départ prévu initialement le mercredi 9, le cercle des habitués du café aux Halles, autour de Raoul Bessac, s’élargit. Jacky Delaye, passant par hasard, s’attarde et évoque son voyage vers l’Andalousie, et l’élevage dont Fabrice Torrito est le mayoral. Prenant en pitié mon désarroi, Jacky nous sauve et nous propose deux places dans le minibus loué avec ses potes. Il fallait se décider vite, ce qui fut fait, effectivement très vite : nous partions le soir même à 22 h. J’ai pu constater au cours du voyage, tant aller que retour, que ce côté «vite fait bien fait » est totalement inhérent au caractère de notre sauveur. Merci de nous avoir trimballés, et acceptés au retour avec, en plus de bagages volumineux et totalement inutiles (pourquoi tous ces pulls et ces vestes de pluie ?), deux imposants crânes de vaches ! De Séville à Nîmes, deux paires de cornes ont pointé notre appartenance aux pros. Même pas peur des antis.

Et nous voilà arrivés sur la terre rouge de la Finca du Marquis d’Albaserrada
Logés sur place dans l’une des deux chambres magiques de la ferme (au même tarif qu’à la pension du village), malgré quelques petits soucis de douche très écolos (oui, il est préférable de se savonner, puis de se rincer très rapidement, c’est mieux pour la planète). Nous avons eu tout l’après-midi pour retrouver Séville. Au point d’en être exténués et de rentrer avant minuit. Nous qui jadis n’aurions rien raté, a minima, de la misa flamenca, du Tamboril !
Entre temps, nos compagnons de route avaient rejoint leur magnifique maison de Sanlucar La Mayor.

C’est le jeudi que nous avons rencontré les Fous de mur
Comme les mousquetaires, ils sont quatre. Les fameux 3G ou G3 (Ghislain, Gérald, Gregory) et leur copain Anthony. Les trois premiers costauds, volontiers rigolards et toujours prêts à répondre à la moindre sollicitation avec vigueur, sont indissociables du dernier, au trompeur aspect de premier de la classe, à l’humour plus discret mais extrêmement plus incisif.
Nouvellement promus membres de l’association Les amis de Pablo Romero, ils forment un groupe prêt à répondre à toutes les sollicitations. Taurines en premier lieu, puisqu’ils écument régulièrement les férias toristes. Solidaires aussi. L’année dernière, sachant les difficultés rencontrées par Fabrice, ils ont fait partie de ceux qui ont relevé un mur des corrales situés derrière la placita de tienta de la finca, D’où la porte intitulée « puerta grande » ou « puerta de los franceses ». Cette année, ils ont pris une semaine de congés pour continuer leur œuvre, et entreprendre le coffrage des murs d’un autre enclos. Elle coïncidait parfaitement avec le programme proposé par Torrito, quelle chance ! Hormis peut-être ce qu’ils coûtent en bière ou en rebojitos (mais nous venons de le voir, l’eau devient bien trop rare) ces garçons là sont un remède au défaitisme et un exemple de jeunesse ardente. Une aide qui brille par sa force, son authenticité, et non par ses paillettes.
En revanche, ils n’ont pas pu grand-chose pour aider l’équipe de foot française, venue affronter le jeudi soir, l’équipe des vétérans d’Espartinas, village natal d’Espartaco. Inutile d’évoquer un score qui ne retranscrirait pas le stress du retard (le gros de la troupe arrivait en avion), le manque de temps pour s’adapter à une pelouse synthétique relativement malcommode, et la prise en compte d’éléments nouveaux (dont le transfuge, Fabrice Torrito lui-même qui, ainsi, restera en bons termes avec les membres de son équipe espagnole après notre départ). Parlons plutôt de la troisième mi-temps, dos tourné au terrain, mais face à la petite guitoune pleine de Cruzcampo et de charcuterie offertes par l’équipe victorieuse. Et pour couronner le tout, la façade de la plaza de toros absolument somptueuse de ce charmant village, si fier de son torero. On s’est régalés, mais vers 1 h 30 du matin, une partie a déclaré forfait pour aller se glisser rapidos dans les plumes. Impossible de raconter ce qu’on fait les furieux qui ont, malgré la fatigue, décidé de rallier Séville. On sait juste qu’ils sont rentrés au petit matin, et se sont couchés après avoir petit-déjeuné à Gerena.

Le vendredi était jour d’émotion
L’après-midi, plus tôt que prévu, ce qui est à noter en Andalousie, avait lieu un tentadero de génisses et de mâles dans la placita aux couleurs andalouses, ocre et sang de toro, toutefois un peu passées. Ce moment est précieux dans un élevage, il oriente tout son avenir, mère après mère, macho après macho. Ceux-ci, les étalons, étaient testés à la branche de laurier rose, afin de ne pas les mettre en rapport direct avec un capote ou une muleta. D’ailleurs, la décision du mayoral de laisser un torero s’approcher, cape en main, ne laisse aucun doute quant à son choix. Le novillo, qui a vécu trois ans sur les terres, ne sera pas gardé. Il a coûté plus cher que ce qu’il rapportera en prix donné pour la viande, et emporte avec lui un petit morceau d’espoir. Vite reporté sur ceux, ou celui qui reste. Dans le cas du tendadero du 10 novembre, l’un des toros sera testé une nouvelle fois, uniquement à la cape. Un combat dans le corral peut avoir été à l’origine d’une partie de son malaise.
Pour les propriétaires de l’élevage, et leur mayoral, l’émotion a été forte tout au long de l’après-midi, durant laquelle l’un des participants a constaté «On a vu plus de piques ici qu’à Nîmes ». Parfois, doigts noués, ils ont été submergés, déçus ou sensibles à un détail, une alchimie un peu mystérieuse pour les observateurs qui ont toutefois demandé à Fabrice Torrito de mieux leur expliquer les tenants et aboutissants de ses décisions, ce qu’il a fait, comme toujours, bien volontiers, avec patience et pédagogie, juste avant l’Assemblée générale de l’association Torrito Aficion, (compte rendu exhaustif sur le site). Fabrice était heureux, et fier, que des toreros aient accepté de toréer sans protection (et croyez-le, les cornes des novillos sont pointues chez Albaserrada). Etaient présents Salvador Cortés, Emilio Huertas, Antonio Chacón, et le très jeune et hyper prometteur, Calerito, connu de tous ceux qui ont participé au Printemps des aficionados à Saint Gilles cette année. Très présent également, très professionnel, Tomás Campuzano a participé à faire du tendadero un grand moment taurin (et bravo au jeune piquero de San Felipe qui fait des débuts prometteurs).
La journée s’est terminée par un dîner très chic dans un restaurant installé dans un ancien moulin de Gerena, la Cerca de Los Toreros. Une véritable soirée de gala, couronnée par quelques derniers verres mal digérés par Gilles.

Le point d’orgue du samedi
Couchés tard, les aficionados se sont levés tôt ce jour là pour participer à la ferrade de cinquante et une bêtes de 6 mois à 1 an. 26 veaux, 25 velles. A 8 h déjà, le feu rougissait les fers, alimenté par une bonbonne de gaz, et non, comme l’aurait souhaité Fabrice, par des bouses de vaches séchées, à l’ancienne. Faut pas refuser le progrès Fabrrri. Les plus enragés ont mis la main à la pâte, voire à une matière plus gluante et plus mal-odorante. Quel spectacle ils nous ont donné. Se tirant un peu la bourre avec les espagnols eux-mêmes un peu chatouillés dans leur droit du sol, les français ont été très présents. Les mousquetaires avaient abandonné leur mur, contents d’avoir avancé grâce à l’aide supplémentaire des vétérans de Pablo Romero : Michel Cecce, Henri Chavernac (très disponible malgré un début de thèse sur la Manzanilla particulièrement prenant) et Serge Genest, monsieur le président en personne. Comme à son habitude, Joe Gabourdès, lui est arrivé pour la photo (soutenu par Puce et Patrick). Merci d’ailleurs aux femmes de tous ces messieurs (Martine, Monique, Marie-Claire, Sophia) d’aimer autant les toros qu’eux, de savoir passer leurs journées sans coller aux basques de leurs hommes, et d’avoir le courage de faire la lessive après leur séjour !
Chaque animal attrapé par la patte à l’aide d’un lasso monté sur une perche est extirpé du corral pour être numéroté, escoussuré, labellisé, traité, sous la double vérification d’un vétérinaire national et local. Et ça n’est pas une mince affaire, les anoubles n’étant évidemment pas d’accord. Le combat qui s’engage est éprouvant pour les deux parties, et on a vu plus d’un participant voler. Surtout, comble du comique, lorsqu’une bête, lassée d’être confinée, parvient à se faufiler par la porte entrouverte pour sortir un congénère. Dans l’enclos réservé à la ferrade, c’est alors la panique. Le premier animal est déjà en main, et le second fonce sur le groupe. Comique de situation hilarant pour le public, mais porteur de bleus en puissance. Christophe André et son équipe, Kamel, Bernard, Jean-Michel, ... ont a su faire valoir à cette occasion la maîtrise acquise à Beaucaire lors des lâchers de toros dans la rue. Puis il y a tous ceux qui se sont enhardis au fil des heures, allant jusqu’à maintenir le toro dans la fumée des poils roussis. Une ambiance extraordinaire, pour tous ceux qui ont déjà connu ça, et pour tous ceux qui venaient pour la première fois. Journée d’exception, clôturée par un cocido (pot au feu de pois chiches, porc, boudin et chorizo) d’exception lui aussi.
Et que croyez vous qu’ont fait nos français accros au mur ? Qu’ils se sont reposés sur leurs lauriers ? Que nenni, éreintés et repus, ils sont repartis bosser, passant devant des espagnols médusés. Le soir, épuisés, pour ne pas gaspiller la dernière gâchée, ils sont même allés remonter un petit mur du jardin de la finca, tombé d’un malheureux coup de pelle mécanique. Des mordus on vous dit, des mordus…

C’est sur un petit nuage, après avoir suivi souvent Fabrice au Campo, après avoir entendu les toros mugir les soirs de pleine lune, profité des oranges et des grenades du jardin que nous sommes repartis vers la France, toujours dans le minibus de nos compagnons. Ne regrettant plus du tout de n’avoir pas pu disposer de notre camion pour nous échapper du Campo. Pourquoi ? Puisque nous y étions si bien !





Arlette Chavanieu Moran
















" ... et croyez-le, les cornes des novillos sont pointues chez Albaserrada!"















Salvador Cortés, Fabrice Torrito, Emilio Huertas, Calerito et Tomás Campuzano
















Une partie des participants à l'AG















" ... une véritable soirée de gala à La Cerca de los Toreros"

















" ... les véritables fous du mur!"













" ... Christophe André et son équipe de beaucairois en maestros attrapaïres"













" ... les jeunes aidés des vétérans"












Ferrade où ce n'était pas toujours les veaux qui étaient marqués ...

















Assistance record à cet herradero historique ...















Et quoi de mieux qu'un bon cocido campero pour se remettre de ses émotions ?



Photos : Claire Laurenzio, Sophia Gabourdés et Anthony Crouzet

lundi 21 novembre 2011

Achat de deux sementals chez Tulio

Autre extrait de l'Ag de Torrito Afición où les membres décident d'aider au financement de l'achat de deux taureaux de Isaías y Tulio Vazquez afin de rafraîchir le sang Pedrajas à Mirandilla

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Pour écouter l'extrait dans son intégralité, cliquez sur "ir a descargar"

La reseña de vive voix

Un extrait de la reseña du mayoral relative au tentadero de machos realisé le 11/11/11 à l'occasion du w-e taurin pour l'Assemblée Générale de l'Association Torrito Afición. Comme si vous y étiez!

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mercredi 16 novembre 2011

La reseña du Mayoral

Le but de ce tentadero était de tester six erales/novillos (deux ans et sept mois pour le plus jeune et trois ans et deux mois pour le plus âgé), selectionnés sur le double critère de la lignée (ils étaient tous des fils des sementals Hilandero et Toronjito, morts tous les deux, qui avaient donné de bons produits et qu'il était donc important de remplacer) et des caractéristiques physiques (trapío et cornes agressives). La crème du millésime 2009!

Un tentadero de machos en arènes se réalisent d'abord avec les toreros utilisant une branche de laurier afin d'amener l'animal au picador et voir son comportement. Il faut alors prendre une décision grave et rapide en annonçant Puerta ou Capote aux toreros. Puerta signifie ouvrir la porte du toril et faire sortir le taureau de l'arène car son comportement n'a pas satisfait. Capote si l'animal a plu au ganadero et/ou au mayoral, ce qui revient à demander au matador de toréer le taureau (quemar, brûler, en espagnol) et donc le rendre inutilisable pour un futur combat.
Aujourd'hui, trois des six exemplaires ont été toréés, ce qui représente un pourcentage énorme! Tarif élevé d'une sélection sévère.



Reseña des six exemplaires par ordre de sortie en piste :


* Golfo, nº 12, deux ans et onze mois. Negro bragado.



6 piques. Le 3 premières désordonnées, les trois dernières en brave. Combat encasté. Va au cheval avec une allègresse certaine. Capote!
1 pique de plus avec la cape. Dès que le taureau met la tête dans le capote, il fait un geste étrange de rotation du cou (Une des piques a été très mal placée et a causé des dégâts importants. Cela pourrait expliquer cette blessure?). Le taureau ne passe pas une seule fois dans la muleta. Coups de tête en l'air étranges.

* Espía, nº 29, trois ans. Negro bragado maeano.



Comportement de manso. Mugit sans cesse. Ruades. Cherche à sortir seul du cheval. Puerta!



* Dudoso, nº 28, deux ans et onze mois. Negro bragado meano.



6 piques en brave, en s'améliorant. Capote! Une pique supplémentaire. Muleta : s'éteint rapidement, se met sur la défensive, coup de tête violent à la fin du muletazo. Noble, mais termine en manso, en querencia à barrière.

* Bigotero, nº 31, trois ans et deux mois. Negro bragado meano.



Accuse le refuge de la porte du toril. Saute à la tête du cheval. Puerta!



* Helvético, nº 27, trois ans. Negro meano.



6 piques. Au début se bat en donnant des coup de tête. Il s'améliore et finit la tête en bas du caparaçon, mettant les reins. Bagarre de brave. Capote! Au début, il met bien la tête en bas en humilliant. De manière innatendue, il va refuser le combat et s'arrêter. Il paraît asphixié et se réfugie à la barrière. Dans les corrals, juste avant de sortir, ce taureau a reçu une grosse raclée du nº 22 qui l'a coincé derrière un burladero étroit. Cet incident pourraît expliquer comment ce taureau s'est soudain avoué vaincu, après une telle bagarre au cheval. Taureau à revoir!



* Damasco, nº 22, deux ans et sept mois. Negro meano chorreado listón.




Violent et brute dans ces attaques. Il sort seul des piques. Trot altier peu élégant. Puerta!

Tentadero de bravoure et de caste. Taureaux qui ont répondu en général à l'appel du combat au cheval. Par contre aucun des trois toréés n'a donné satisfaction à la muleta en terme de toréabilité. Ils n'ont pas duré suffisamment. Il s'agit donc d'un manque de race. On peut cependant accorder les circonstances atténuantes au nº 27.



Côté toreros, bravo pour avoir accepter de tienter des taureaux âgées, en pointes, dans une arène au ruedo limité (c'est la première fois que des animaux aussi âgés foulent le sable des arènes de Mirandilla). Un aplauso donc à Tomás Campuzano, Salvador Cortés, Emilio Huertas et Antonio Chacón. Un peu plus de confiance, de disposition et de fermeté auraient cependant été les bienvenues muleta en main.






Photos : Gérald Fabre.

mardi 15 novembre 2011

Torrito Afición : première AG in situ ... mais pas la dernière!




Sans trop espérer réunir le quorum nécessaire au vote annuel des rapports moral et financier, le bureau de l’Association dont le but est de soutenir le mayoral Fabrice Torrito, a tenu son assemblée 2011 au cœur même de l’action, dans les murs de la Finca Albaserrada, à Mirandilla (Gerena, province de Séville). Jolie date, c’était le vendredi 11/11/2011.

Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître : hormis le président, Marc Bermond, retenu mais excusé et dûment remplacé par Joe Gabourdès, et l’absence de quelques membres déchirés par l’impossibilité pour eux de nous rejoindre, le nombre obligatoire était atteint. Cinquante personnes entouraient effectivement Fabrice et les Marquis d'Albaserrada. En fin de séance, il était même dépassé, puisque une quinzaine de nouveaux membres ont rejoint nos rangs. Ces rangs d’aficionados engagés dans une longue quête, celle du Toro Bravo, autour de l’action de Fabrice Torrito.

Ce nîmois d’origine, choisi par les propriétaires actuels du fer Marquis d’Albaserrada, veut redonner à cet élevage historique, ses lettres de noblesse. Pour y parvenir, il devait d’abord se faire accepter dans un environnement socio-professionnel très fermé, voire hostile. Les efforts de l’association, depuis sa création en janvier 2010, ont pour une part, contribué à entourer Fabrice d’une protection médiatique importante pour sa quiétude. Son professionnalisme, son honnêteté et son expérience de vie ont fait le reste. Avec Isabel sa femme, et leurs deux filles (Maria et Isabelita), Torrito a gagné le respect de la plus grande partie de la communauté de Gerena, et des professionnels du Mundillo.

Actions 2012

L’essence de l’association étant bien l’aide morale et physique à l’action du Mayoral, la première des questions à se poser était : l’objectif est-il atteint ? Fabrice Torrito, nommé Mayoral en février 2009, a répondu lui-même «Oui. Le temps a passé et cicatrisé les blessures, grâce à l’aide de vous tous, de votre soutien, des contacts, du site Internet, je suis confirmé dans mes choix et je vous en remercie ».

A propos du site «Les Carnets du Mayoral », il faudra juste songer à l’équiper d’une barrière informatique anti antis-corrida.

Deuxième question à l’ordre du jour : devons nous maintenir l’association ? La réponse est un oui franc et massif, avec une précision importante, Torrito Aficion n’est pas une association traditionnelle, donc tant pis s’il n’y a pas de réunion «Gâteau des roi ».

Le but essentiel de l’année 2012 est déjà fixé : participer à hauteur importante, à l’achat de deux étalons repérés chez Isaías y Tulio Vazquez. En effet, malgré ses efforts, Fabrice reconnaît difficile de retrouver le sang García Pedrajas dans l’élevage. Ses produits ont retrouvé de la toréabilité, mais «ça manque un peu de piquant ». Le prix de la sélection est donc celui de l’achat de ces deux sementals. On connaît les difficultés financières et administratives rencontrées par l’élevage. C’est donc bien à une société par actions dont Fabrice et Isabel détiendront la majorité que sera offerte la somme récoltée durant 2012. Ils détiendront ainsi en propre un bien mobile qui, s’il doit changer de terre n’aura qu’a être chargé dans un camion.


Grand projet non daté

Fabrice Torrito en est persuadé, et nous le rejoignons tous dans cette analyse, l’avenir de la corrida est en danger. On ne sait à combien d’années, mais la menace est bien réelle. Pour assurer la continuité de l’Aficion, il faut faire venir les aficionados a los toros au Campo, là où «Personne ne pourra rien nous faire », là où ils peuvent se ressourcer. Et il faudra continuer de le faire dans les meilleures conditions possibles.

Dans cette perspective, Fabrice pense à une structure en pleins champs. Les actuelles arènes de Mirandilla sont trop petites pour des tientas très sérieuses, le ruedo n’offre pas suffisamment d’espace lors des piques. Si cela s’avère possible, un jour, s’élèveront des arènes propres à l’élevage (appartenant également à sa société, et aptes à être démontées si nécessaires), dans lesquelles, pour quelques rendez-vous annuels, on pourrait accueillir de 500 à 1000 personnes.

Le meilleur rapport entre efficacité et préservation –indispensable- de l’authenticité. Ca ébullitionne déjà dans les têtes : faire appel à des archis, une école d’archis, penser aux dépendances, à l’infrastructure parkings, toilettes…Comment les financer ? Pourquoi pas une souscription qui donnerait droit à voir son nom remplacer un banal numéro de place ? Avec document à encadrer dans le salon à l’appui !! Mais pour le moment, mûrissons le projet, et pensons d’abord à récolter suffisamment de fonds pour les deux futurs nouveaux pensionnaires de Mirandilla.

A nos comptes

Les quelque 100 membres de Torrito Aficion vont être sollicités pour la campagne d’adhésions 2012. Le prix de la carte est maintenu à 20 Euros. Qu’ils sachent que les rapports moral et financier (comptes positifs : 768 Euros sur le compte) ont été votés à l’unanimité. Et que désormais, nous allons être inventifs, afin de faire rentrer dans les caisses une somme estimée à 4000 Euros. Arlette, tout en se faisant moquer abondamment (mais elle s’en fiche bien) propose une loterie d’œuvres d’art de deux artistes sévillans rencontrés à Gerena (un peintre –faussement- naïf et un sculpteur). Pourquoi ne pas monter une soirée rencontre avec eux sur Nîmes, ce qui permettrait de faire parler d’eux, du fer d’Albaserrada, et de l’action de Torrito Aficion ?

Le nombre de membres du bureau de l’association augmentera. Par une AGE qui ne devrait pas tarder, les statuts seront modifiés pour permettre d’intégrer au moins deux vice-présidents, afin de permettre une meilleure représentation de l’association dans différents sites ou rencontres taurines. Sont déjà prêts à nous rejoindre Christophe André (il avait juste été oublié l’an dernier !), Kamel Sadji, et les 4 mousquetaires d’aficionados de verdad (Anthony, Ghislain, Gérald et Grégory), dingues de toros et de murs (à lire sur le site, dans le compte-rendu du WE «Assemblée générale du 11/11/2011 ».

A méditer

De ces merveilleux jours passés à Mirandilla, à tester, marquer, regarder, renifler, du Toro Bravo, est née l’idée de créer un RV pérenne, pour les AG de l’Association autour de la date du 11 novembre, sur la finca. Mais nous sommes tous conscients de la nécessité de préserver ce site et le véritable privilège qui consiste à être reçus sur la finca. Nous ne validerons ce projet que si tout le monde en comprend bien l’enjeu, mais également les règles draconiennes qui l’entoureront. Payer son séjour ne sera pas le seul critère d’acceptation. Il faudra savoir apporter au groupe et accepter que ce groupe, justement, ne dépasse pas un nombre trop important.



Texte : Arlette Chavanieu, secrétaire de l'Ag

Photo : Gérald Fabre, maestro maçon

dimanche 13 novembre 2011

L'herradero de Jeff

Premier cliché du monstrueux w-e taurin de Torrito Afición à Mirandilla pour l'ami Jeff à qui je donne rendez-vous l'année prochaine pour la ferrade du guarismo 12!




Jeff, un abrazo sincère depuis Gerena.




Fabrice Torrito.





Photo de Claire Lorenzio

mardi 8 novembre 2011

Le mur, le retour



Ils menaçaient de revenir ... ils ont tenu parole!

Le 3G (Grégory, Gérald et Ghislain) comme tout le monde les connaît dans le milieu (et sur les côtés aussi), épaulé par un quatrième mousquetaire, Anthony, sont depuis hier à nouveau à pied et mains d'œuvre sur le chantier du MUR des corrals de Mirandilla.


De mauvaises langues parlent de nouveaux renforts prévus pour cette semaine, ... mais juste pour inspecter les travaux finis et assurer sa présence sur la photo finale.

mercredi 2 novembre 2011

Des enfants au campo

Juliette 9 ans, Mathias 12 ans, Marine 15 ans ont été en visite à Mirandilla accompagnés de leurs parents. Ils ont assisté au tri d'un lot de 18 novillos séparés en deux lots de 9 chacun et au bouclage des veaux nés récemment.


Voici leurs impressions de retour en France :




Juliette : "Ce qui m'a bien impressionné, c'est quand nous avons trié les toros. Puis chaque jour nous sommes allés voir si des nouveaux-nés étaient sortis du ventre de leurs mère. Nous les endormions et leur pincions les oreilles. Mais il y a avait des mères qui se méfiaient et ne se laissaient pas faire. Nous avons aussi toréée une vachette. C'est très bien, très amusant. Nous allions tous les matins donner à manger aux animaux."





Mathias : "Quand je suis arrivé à la ferme, je me suis dit que j'allais me régaler avec les toros. Et c'était vrai! Au début nous sommes allés donner à manger aux toros. Même moi j'ai pu leur donner à manger, c'était génial. Après ça, nous sommes allés voir les toros qui étaient prêts pour aller à la corrida ... mais des fois des taureaux n'y arrivent pas parce qu'ils vont à l'abattoir, parce qu'ils sont blessés et qu'on ne peut pas les soigner. Je sais c'est triste, mais tout le monde n'a pas de la chance. Bon maintenant passons au meilleur: la chasse au petit veau! Nous sommes partis en voiture pour aller dans leur enclos qui est géant. Dès que nous sommes arrivés, nous avons commencé les recherches. 10 minutes plus tard nous avons localisé un veau sans boucles. La course poursuite commença. La voiture ne passait pas de partout alors il fallait faire des détours sans perdre le veau. Quand nous réussîmes à le coincer, sa mère le défendit bien, mais Fabrice visa bien avec sa sarbacane. 2 minutes plus tard il se coucha, alors nous descendîmes de la voiture pour lui mettre les boucles. Après tout ça, je suis rentré émerveillé, je souhaite que d'autres personnes fassent cette expérience."






Marine : " Le marquage de veau a été riche en émotions. Etre entourés de vaches et de taureaux est vraiment exceptionnel. Les taureaux sont ma passion, ce séjour du coup m'a beaucoup plu. Merci à toi Fabrice et à tous les autres. Ce métier est super!!"