lundi 30 décembre 2013

El Soro


















Plus de 25 ans entre ces deux photos. 25 ans, une bonne tranche de vie. 25 ans, deux destins croisés.


Milieu des années 80, le jeune (et mince) aficionado fait la chasse aux photos et aux autographes de ses idoles les toreros. Avant une corrida à Palavas, il attend patiemment  l’arrivée des maestros à la porte des cuadrillas pour s’immortaliser avec eux. Ce jour-là, un cartel de banderilleros : Nimeño, Victor Mendes et El Soro.

-          “Maestro, una foto por favor”
-          “Gracias”
-          “ De nada chaval”

Milieu des années 10 (on a évidemment changé de siècle) le jeune (et moins mince) mayoral invite une de ses idoles de l’époque, le matador El Soro, à tienter dans l’élevage où il est devenu mayoral.

-          “Mayoral, una tienta por favor”
-          “Gracias”
-          “De nada maestro”

Vicente Ruiz “El Soro”. 52 ans. Alternative en 1982. Heures de gloire dans les très prisés cartels de banderilleros. Trosième matador de l’affiche tragique de Pozoblanco en 1984 avec Paquirri et El Yiyo. Blessure grave au genou en 1994 en sautant dans le callejón après une pose de banderilles al molinillo (sa spécialité). 3 ans de chaise roulante, plus de trente-cinq interventions chirurgicales, des centaines de milliers d’euros engloutis dans ces operations “miracles”, une jambe bionique en titane, des dépressions comme des camions, des kilos d’enbompoint, … mais toujours cette envie folle de vouloir toréer.

Prés de 20 ans après l’accident, des rumeurs de retour, El Soro a perdu 30 kilos, il ne boîte plus, il va réapparaître pour la féria de Valencia, …
Et puis le coup de fil en direct. Ok pour une paire de génisse en tienta et un novillo (petit) que j’offre au maestro pour le remercier de cette photo qu’il m’avait autorisé à prendre avec lui il y a plus de vingt-cinq ans.

-          “De nada maestro”

Il arrive à Mirandilla, sort de la voiture et je sais que non, ce n’est pas posible, El Soro ne pourra pas toréer à nouveau. Triste image. Huit centimètres de différence entre les deux jambes! Il ne peut pas se mouvoir normalement. Il boîte. Il boîte énormément!

Dans les corrals, je m’efforce de choisir la meilleure vache possible pour lui. La plus douce, la plus noble, la moins puissante. Je cherche la lignée de la ganadería avec le plus de garantie de toréabilité. Je cherche la vache sans complications. Je trie finalement une génisse dont le regard exprime pure bonté. Et je ne me suis pas trompé. L’œil du mayoral et sa grande alliée, la chance. 

La vache permet à Vicente de se confier et de nous servir une faena tout en suavité, dans les canons qu’il utilisait à l’époque : proximité et tremendisme. Saveur subtile, inqualifiable, de tauromachie à l’ancienne.
Le novillo sort lui avec charge plus exigente. Après la première série de muleta, le valencian renonce avec beaucoup de dignité et laisse sa place au novillero qui l’accompagnait.
A cet instant, je me souviens de ces années où une puissance physique extraordinaire lui permettait de gommer d’énormes lacunes artistiques.

Sebatian Castillo, Javi Silva, Fabrice Torrito, Javier jiménez, Maruchi Benjumea,
El Soro et Martin Campanario après le tentadero
Qu’elle que soit la véritable motivation qui le pousse à vouloir toréer à nouveau, je ne peux que tirer-bas mon chapeau devant cet homme tant meurtri, qui doit douter à chaque instant de cette décision, mais qui ce jour-là, avec beaucoup d'humilité, ne cessa de conseiller et encourager les maletillas présents en leur transmettant une envie et une joie de toréer hors du commun.

Encore un grand moment d’aficion vécu avec beaucoup d’émotion et des sentiments qui se baladaient entre respect et tristesse …

jeudi 26 décembre 2013

Marquis d'Albaserrada sur Campos y Ruedos


La sieste d'une vache d'Albaserrada à Mirandilla

Photo et texte de Laurent Larrieu sur le superbe site "Campos y Ruedos"

Pour lire l'article : http://www.camposyruedos.com/?p=1077

dimanche 22 décembre 2013

Tentadero en Mirandilla

Hipólito Sánchez, Esau Fernández, Maruchi Benjumea, Fabrice Torrito y Manuel Escribano

Hoy, tentadero en Mirandilla, disfrutando de nuevo de La Cerca de los Franceses.

2 becerras y 2 erales para los matadores Manuel Escribano y Esau Fernández.

jeudi 19 décembre 2013

Les photos ...

Si techniquement vous n'avez pas pu voir les clichés de l'article antérieur, cliquez sur cette photo :

Torrito Afición 8 novembre

mercredi 18 décembre 2013

Les photos de Martine Blatière


Après l'album de Sylvie Algarra, c'est au tour de Martine Blatière de nous adresser ses clichés pris le jour mémorable du 8 novembre dernier. Martine est la plus fidèle de toutes puisqu'elle n'a jamais raté un herradero à Mirandilla "nouvelle étape" depuis 2009.

Les Marquis et leur mayoral au fer

Pour voir les photos :

https://picasaweb.google.com/117658716575973540075/20131218

samedi 14 décembre 2013

Retour des Albaserrada à Parentis-en-Born


Les arènes Roland Portalier de Parentis
Cela vient d'être officialisé par les organisateurs de Parentis-en-born, une novillade piquée du Marquis d'Albaserrada sera lidiée lors de sa prochaine féria.

Cela sera le dimanche 10 août au matin. Une novillade de notre fer avait déjà été produite dans cette commune des Landes il y a exactement ... quarante ans! Bel anniversaire pour ce retour.

On reviendra évidemment sur cette importante nouvelle pour le devenir de l'élevage.

vendredi 13 décembre 2013

Photos des journées Torrito Afición


Sylvie Algarra, plus connue comme Puce nous fait profiter de son album photos des journées de Torrito Afición de novembre dernier :

El Presidente au marquage

https://picasaweb.google.com/lh/sredir?uname=114012308922420058971&target=ALBUM&id=5949011423907646801&authkey=Gv1sRgCMTi84PDrui5dA&feat=email

dimanche 1 décembre 2013

Le laboratoire de la bravoure


Ce vendredi, deux erales (2 ans) ont été toréés à Mirandilla.

Le mayoral a invité Javi Silva le matador de la casa et le novillero de Gerena Miguel León.
Ces mâles sont des fils de Saleroso et Terrero deux des nouveaux sementales de la ganadería.
Ce test s'inscrit dans le processus strict de sélection où il faut "sacrifier" des jeunes taureaux en privé pour savoir ce que transmettent leurs pères et mères respectifs. Dans ce cas précis c'était le père qui était évalué. Tester le fils pour savoir comment est le père! Tuer le fils pour sauver ou condamner le père! Même Freud aurait eu du mal à analyser ça. Véritable laboratoire intuitif de bravoure.

Ce test a fourni des enseignements fondamentaux à Fabrice Torrito.

Le premier taureau, le nº 55 a développé une énorme toréabilité. Cette qualité est récurrente sur les fils et filles de Saleroso. Javi Silva a d'ailleurs adoré cette franche noblesse. Voir son commentaire sur Facebook :

La Cerca. Javi Silva dans une passe de poitrine sous l'œil attentif du mayoral et de la ganadera Maruchi
https://www.facebook.com/javieralonso.silvavargas

Le second, le nº 10, a montré une bravoure certaine qui alliée à une caste soutenue a donné énormément de fil à retordre à Miguel León. Les enfants de Terrero ont tous montré cette dominante-là dans leur comportement.

Le mayoral enregistre ces résultats et continue dans son incéssante recherche de la vérité...qu'il n'obtiendra d'ailleurs jamais! Mais là réside le passionnant de son métier.

Toréabilité et caste sont deux qualités incontournables que doit posséder un taureau de corrida, mais dans la confidence notre mayoral exprimait sa satisfaction de voir que Terrero, un de ces choix personnels, transmettait cette race sauvage qu'il recherchait.

Et quel plaisir de pouvoir utiliser la "Cerca de los Franceses" pour ce genre de test.

Magique!

dimanche 24 novembre 2013

mardi 19 novembre 2013

Fomenter de la vraie afición


A Mirandilla, nous n'oublions pas que l'activité de réceptif de groupes "non aficionados" est fondamentale pour éduquer un nouveau public à l'Art de la Tauromachie. En lui donnant le maximum d'information et de connaissance, nous pouvons faire surgir une nouvelle afición. Ces personnes n'iront peut-être pas toutes dans le futur dans une arène assister à un spectacle tauromachique (je vous assure que pas mal le feront alors qu'à aucun moment cela ne leur serait venu à l'idée avant de découvir Mirandilla), mais elles ont reçu la formation nécessaire pour replacer la corrida dans son contexte historique, philosophique, culturel et écologique et ainsi pouvoir en parler "juste" lorsque l'occasion se présentera!...

On va voir les taureaux!

Dimanche dernier, 200 personnes d'une entreprise familialle de Normandie qui fêtait son cinquantième anniversaire, nous ont fait le plaisir de venir découvrir Mirandilla et les taureaux de combat du Marquis d'Albaserrada.
Bel exemple de curiosité et d'ouverture d'esprit dont beaucoup feraient bien de s'inspirer...



Explications des différentes phases de la corrida dans la placita

Voici le mot que le Président de cette entreprise vient de m'adresser.


"Bonjour Fabrice,
Nous sommes bien rentrés en Normandie et avons des images plein la tête de notre journée d'hier en votre compagnie.
J'ai laissé un message sur votre livre d'or hier mais il m'a manqué toutes les remarques positives de toutes les personnes présentes que je n'avais pas réussi à appréhender.
A l'unanimité, tout le monde a été enchanté du cadre, de l'accueil et des informations trés précises et essentielles pour comprendre la corrida.
Maintenant, les personnes ont un avis différent sur la corrida et vous avez réussi à passer votre message et parler avec passion, et les arguments ont fait mouche.
Merci encore pour votre disponibilité, votre accueil et comme je l'ai mis dans votre livre :
nous reviendrons...
Excellente journée
Xavier Lebaudy
Ets Lebaudy
Route de tinchebray
61700 Lonlay l'abbaye"

lundi 18 novembre 2013

Compte-rendu de l'AG

ASSEMBLEE GENERALE DE « TORRITO AFICION »
VENDREDI 8 NOVEMBRE 2013
FINCA MIRANDILLA
GERENA
 
Le Président Anthony Crouzet entouré des membres du bureau
Après une matinée destinée à marquer 54 veaux aussi fougueux que les membres du club venus les affronter ;  puis un apéritif bienvenu pour attendre la prestation de certains devant deux vaches de tempérament ; puis un cocido con garbanzos revigorant ; puis une visite du Campo ; puis une tienta de deux vaches au cours de laquelle a été donné l’occasion de voir actuerTibo Garcia, jeune novillero qui a combattu des pensionnaires de la Ganaderia à Rieumes l’été dernier ; puis la prestation de Camille Juan face à un toro de près de 4 ans ; puis toutle plaisir d’être à l’unisson d’un lieu, d’une passion, d’un groupe…le moment de l’AG est venue.

Fabrice Torrito prend la parole et remercie la nombreuse assemblée. « Il est assez extraordinaire de voir se tenir une réunion pareille chaque année à 1500 km du siège social ». 150 peronnes ont participé aux activités de cette journée. Le Mayoral fait le point sur la tienta qui s’est déroulée « Je continue à m’affirmer dans ce que j’ai en main, et c’est le plus important ».

Camille Juan donne son sentiment sur le combat face à son adversaire. « J’ai senti que ce taureau avait beaucoup de qualité. J’ai voulu vraiment lui donner du moral et le toro me l’a rendu. Je me suis vraiment régalé. Merci à Fabrice et à la Ganaderia. »

Le Président Anthony Crouzet, entoiuré des memebres de son bureau prononce son discours :

C’est avec un plaisir proportionnel au nombre de participants à notre AG annuelle que l’association Torrito Aficion vous accueille aujourd’hui. Oui, nous sommes de plus en plus nombreux à ce rendez-vous de novembre et toute l’équipe du bureau en est heureuse et fière. Nous partageons tous une double aficion : au toro Bravo (et plus spécifiquement à l’Albasserada) et à la famille Torrito dont la passion nous a permis de nous investir pour une cause qui désormais nous tient à cœur. Saluons le Marquis et la Marquise qui nous permettent de la vivre avec tant de plaisir et de familiarité.
Venons en à l’ordre du jour de notre réunion : la nouvelle réalisation de notre pena : les arènes de la Cerca de los Franceses. Car là est bien l’essence de notre club : une réalisation par an, mais quelle réalisation ! L’année dernière nous participions à l’achat de deux sementales, cette année, toujours plus fort, toujours plus fou, c’est une arène à l’ancienne qui a vu le jour à l’entrée du Campo. C’est un gage de pérennité d’une aficion à los toros de plus en plus en péril, à cause de mouvements antis d’une virulence inqualifiable. Un jour peut-être nous n’aurons plus l’occasion de voir des corridas que sur des terrains privés. Nous aurons alors eu raison avant les autres. C’est pourquoi, même si nous attendons un financement conséquent de la part d’un député ami, il nous faut trouver de l’argent. Nous vous proposons donc de vous offrir un azulejo personnalisé qui immortalisera votre nom et votre soutien (il sera apposé sur le mur extérieur des arènes). Terminer les arènes, les gradins, etc…nous demandera au moins une année supplémentaire, c’est la raison pour laquelle je choisis de me représenter au poste de président pour mener à terme ce projet, non sans rendre hommage à mon prédécesseur Marc Bermond qui fut notre premier président. Que ceux qui veulent faire partie du bureau se fassent connaître. Et à l’année prochaine…Si sian pas maï, que seguessen pas men ou Si no somos mas, que nos seamosmenos

Un appel est fait pour de nouvelles adhésions et de nouveaux membres du bureau qui sont toujours nécessaires.

Sylvie Algarra fait le point financier : le bilan est positif de 2 500 euros. Les cartes 2014 sont déjà imprimées. Des azulejos marqués du nom et de la ville du donateur seront réalisés et installés autour de la Cerca de los Franceses, la nouvelle arène rectangulaire du Campo à laquelle l’association a participé. Ils nous coûtent 20 euros, nous les vendrons 50 euros. Libre à chacun de faire un don supplémentaire.
Une nouvelle soirée aura lieu en février prochain pour récolter de nouveaux fonds.

Christophe André évoque la relation entre l’aficion Camarguaise et l’aficion espagnole, avec la présence du jeune razeteur beaucairois Boris Sanchis, vainqueur du trophée de l’Avenir.


Le Mayoral termine l’AG en expliquant l’évolution de l’élevage, qui intéresse de plus en plus les directeurs d’arènes, surtout françaises. Les soucis qui ont marqué son accession au poste de Mayoral sont désormais un lointain souvenir, c’est en toute sérénité que lui et sa famille travaillent à la prospérité de la Ganaderia. 

mercredi 6 novembre 2013

Journée campera à Partido de Resina

Changement au programme de la deuxième journée de Torrito Afición.
Finalement, le Samedi 9 novembre, c'est à la ganadería de Partido de Resina (anciennement Pablo Romero) que se donnent rendez-vous les proches de Torrito Afición et des Amis de Pablo Romero.
Programme de la journée :

Rendez-vous à 11h00 à la ferme (Départ groupé depuis Sanlucar la Mayor)
Tienta de 2 vaches et lidia d'un Toro par Pablo Aguado et Camille Juan
Visite du Campo
Repas pris en commun au Rocío
Après-midi libre au Rocío et retour sur Séville
Prévoir une participation d'environ 40 €
Inscription le vendredi 8 novembre à Mirandilla
Renseignements : Joé Gabourdés 06.17.78.56.20

mardi 5 novembre 2013

Cerca de los franceses, J-3

Ce vendredi s'inaugure la nouvelle arène de Mirandilla la "Cerca de los franceses". Pour gagner ce pari contre la montre, l'aide de ces fidèles membres de Torrito afición est déterminante. 

Arrivés en éclaireurs de la horde qui débarque en Andalousie ce jeudi, ils ont mis la main à ... la truelle et au pinceau.

La nouvelle version des septs mercenaires.

Michel, Grégory, Anthony, Noémie, Jean-Louis, Marie-Claire et Jeff

Ça truelle ...

Ça peint ...

Ça danse ...


lundi 4 novembre 2013

Deuxième journée Torrito Afición

Après la journée forte de Torrito Afición le vendredi 8 novembre à Mirandilla :
www.lescarnetsdumayoral.blogspot.com.es/2013/09/journees-torrito-aficion.html

un deuxième tercio est proposé aux aficionados.
Samedi 9 novembre, à la Ganadería LOS AZORES, à Higuera de la Sierra (nord de Séville), à 30 minutes de Gerena.
Visite élevage+tienta+apéritif.
Horaires : de 10h30 à 14h00.
Possibilité de déjeuner dans un resto typique proche de la finca.
Tarif : environ 20 €.
Inscription obligatoire auprès de Joé Gabourdés :
06.17.78.56.20
joe.sophia@hotmail.fr

samedi 26 octobre 2013

Vu aujourd'hui à Mirandilla


Il n'y a pas que des vaches et des taureaux à Mirandilla ... 
Une biche et son faon effrayés par le cheval du mayoral.


samedi 12 octobre 2013

La sagesse du bœuf philosophe

Espartero a été puni par un de ses frères de manade. Il présentait un énorme abcès sur la haut de la cuisse droite dû à un coup de corne d'une trentaine de centimètres.

Après intervention du vétérinaire et résorption de l'infection, ce novillo avait besoin de repos et de calme.
Impossible de l'intégrer à son groupe d'origine sous peine de danger de mort, je décidais de lui attribuer l'enclos de la Zahurda, avec quelques veaux et le bœuf roux Démocrite pour lui assurer une sereine compagnie.

Espartero se déparasite la plaie de l'opération

Démocrite appartient à la lignée des bœux aux noms de philosophes grecs qui sévissent à Mirandilla (voir les articles :



Démocrite et Espartero se sont entendus rapidement à la perfection. Ils sont même devenus inséparables. Ils passent des heures à rêvasser flanc contre flanc.

La position qu'ils prennent n'est cependant pas anodine. Le bœuf est toujours placé du côté blessé du novillo. Devant lui, il le protège ainsi de la plaie de l'opération. C'est un véritable barrage natural pour les mouches très pénibles en ces trop chauds mois de septembre et d'octobre.

Merveilleuse nature instinctive!

Espartero et Démocrite inséparables
Je n'arrive toutefois pas à déterminer si c'est le novillo qui se place derrière le bœuf ou le bœuf devant le novillo. 

Le castré s'appelant Démocrite, je penche plutôt pour une décision réfléchie, pleine de philosophie et de sagesse de sa part ...

jeudi 3 octobre 2013

C'est parti!

Décidément, elle fait parler d'elle cette célèbre Cerca de los franceses de Mirandilla!

Un simple mur au départ, un corral ensuite et demain ... une arène.

En effet, cet espace va être aménagé pour devenir une véritable enceinte de tauromachie. Parfaitement intégrée à l'environnement et aux installations de travail, la Cerca ne sera pas une arène conventionnelle, même si l'objectif sera de pouvoir y toréer.

Cet espace continuera a servir de corral de tri, mais à l'occasion permettra aussi de pouvoir tester des reproducteurs et de lidier des taureaux plus âgés.

Rectangulaire, cette forme originale nous ramène plusieurs décennies en arrière lorsque les ganaderos tientaient dans les cours des fermes, avant que n'existent les arènes circulaires.

Inauguration prévue pour le 8 novembre lors des Journées Torrito Afición à Gerena.

La course contre la montre vient de commencer. Mais ça on y est habitué à Mirandilla...


La célèbre Cerca de los franceses en travaux

lundi 30 septembre 2013

L'automne est arrivé


Les Albaserrada sereins avec l'arrivée de l'automne
Chaque année, dans la deuxième quinzaine de septembre, après les fortes chaleurs de l'été du coing (el vereno del membrillo) sont attendues les premières pluies d'automne.

Lorsque, comme la semaine dernière, elles sont bien présentes au rendez-vous, c'est un grand soulagement pour le mayoral.

La physionomie du campo se transforme. L'air se purifie. Quel bonheur quand la poussière se transforme en boue! Quel plaisir pour les yeux que la dehesa se réveille enveloppée d'une couche de brume. Les couleurs des éléments de la nature sont plus allègres. Même l'odeur du campo devient plus agréable. La terre respire enfin. Bientôt, avec un peu de soleil, la première herbe surgira.

L'atmosphère en général s'est assainie. Les taureaux ressentent eux-aussi ce changement de saison. Ils s'épanouissent du jour au lendemain. Ils sont immédiatement plus impressionnants. Nettoyés par l'eau du ciel, leurs peaux paraissent comme lustrées. Finis mouches et autres parasites qui les ennuient. On les sent plus sereins.


lundi 23 septembre 2013

Journées Torrito Afición

Le programme de la première journée des rencontres de Torrito Afición du mois de novembre est bouclé.

Un Albaserrada dans la vipérine

Vendredi 8 novembre :

8h30 herradero (ferrade) d'une cinquantaine de veaux
11h30 apéritif
12h30 capea pour les apprentis toreros 
13h00 déjeuner "cocido andaluz"
14h30 visite des parcs à taureaux
15h30 inauguration des nouvelles arènes
16h00 tienta de 2 génisses
17h00 lidia d'un taureau
18h00 apéritif
19h00 assemblée générale de l'association Torrito Afición
Soirée libre à Gerena

Tarif : 60 €
Inscription obligatoire : algarra.sylvie.puce@hotmail.fr

Sous peu, programme de la deuxième journée du samedi 9 novembre.

vendredi 13 septembre 2013

Muerta por lobo



En feuilletant les livres anciens de l'élevage, on trouve des indications curieuses.

La première fille de la vache Lineada, baptisée Judia, marquée du nº 31née en 1948, de robe mulata, barriga blanca (on dirait bragada aujourd'hui), n'est pas morte de cause naturelle et n'a pas été non plus envoyé à l'abattoir échouant au test de sélection ... 

Non, cette génisse est "muerta por lobo" le 21 décembre 1949. Traduction littérale, elle est morte "par loup". Elle s'est faite tuée par un loup.

La preuve est là, en 1949, des loups erraient encore sur les terres de Mirandilla et dévoraient les veaux et velles!

Trouvez ci-dessous, l'histoire "Les loups" extraite de mon ouvrage pour enfants "Luminoso se mit à parler ..." qui évoque vaches, veaux, loups et chiens au campo.

"Les Loups.

Cette nuit de nouvelle lune a encore été fatale pour le troupeau de vaches.
Une meute de loups affamés est descendue des montagnes. Deux veaux à peine âgés d’une semaine se sont faits dévorer par les fauves. Mal organisées, les mères n’ont pu empêcher ce terrible carnage. C’est déjà la troisième fois que cela survient ce mois-ci.

La reine des vaches-mères réunit tout le troupeau.
-       La situation est grave. Cela ne peut plus continuer ainsi. Nous devons réagir. Si tous nos enfants sont mangés par les loups, le troupeau sera décimé. Dans quelques années il n’y aura plus de taureaux de combat pour la corrida. Notre race disparaîtra.
-       Mais que pouvons-nous faire ? s’inquiète une belle vache rousse. Les loups sont plus forts que nous. Ils sont plus méchants.
-       Nous devons utiliser notre instinct maternel de protection. Nous sommes trop naïves. Les loups profitent de notre mésentente pour nous surprendre. Trouvons ensemble une parade.

Toute la journée les vaches discutent des solutions à apporter. Elle élaborent un plan qui s’avère sensationnel et fonctionnera les nuits, les semaines, les mois et les années suivantes. En fait, ce plan deviendra la survie de la race des taureaux de combat pour des siècles. Il est encore en vigueur de nos jours.

D’abord consigne est donnée aux mamans de faire naître le veau dans un endroit camouflé. Même s’il faut pour cela parcourir des kilomètres et s’éloigner du troupeau. Le lieu de la naissance doit être inaccessible pour l’ennemi.

Les loups qui ont un odorat très développé sont attirés de très loin par les odeurs qui entourent le nouveau-né. Il est décidé que tous les déchets qui apparaissent lors de la venue au monde seront mangés par les mères pour faire disparaître les traces de la naissance.

Le veau devra rester caché dans cet endroit retiré au moins une semaine. Lorsque la mère le sentira suffisamment fort, elle le sortira de la cachette et ira le présenter au reste du troupeau.
S’organisera aussi un système de garderie. Une maman sera en charge de la surveillance d’un groupe de huit ou dix veaux. Cette vigilance se fera jour et nuit et à tour de rôle. Ainsi les autres mamans peuvent sans crainte vaquer à leurs occupations. En cas de péril, la surveillante pourra alerter les autres immédiatement.

Les mamans apprendront aussi à se battre contre les loups. Elles se serviront de leurs cornes pour les attaquer et les blesser. Elles doivent se faire respecter.
Enfin, chaque maman devra expliquer à son enfant le danger réel que représente le loup afin qu’il se méfie et puisse être sur ses gardes.

Des milliers d’années plus tard, la vache Revoltosa, ne se fait pas prier. Lorsque le chien de la ferme, Pimpon, s’est approché en reniflant de l’endroit où elle tenait caché son veau récemment né, son sang n’a fait qu’un tour. Eloigné d’une centaine de mètres elle accourt au galop. Elle fonce avec fureur, soufflant sa rage. Le chien comprend qu’il est en danger, que la colère de la vache est réelle et applique la tactique la plus efficace dans cette situation : la fuite éperdue en aboyant de peur.

L’organisation de défense mise en place par ses ancêtres les vaches a encore fonctionné.
Pimpon ne comprend pas ce qui lui arrive. Il ne se doute pas qu’il est la cible d’une haine qui date de plusieurs siècles. De générations en générations la mémoire des vaches a transmis cette rancune.

L’hostilité que toutes les vaches du monde accumulent depuis la nuit des temps envers le loup s’est retournée, par assimilation, vers lui, de la race la plus proche, le chien."

samedi 7 septembre 2013

Âpre ferrade


Hier vendredi 6 septembre s'est déroulé le premier herradero du millésime 2013 à Mirandilla.

Bien m'en a pris de décider d'avancer de deux mois la date. L'année d'herbe ayant été excellente, les veaux étaient dans un état de santé ... exubérant!

Jamais je n'avais connu une ferrade aussi violente. Seulement 25 têtes marquées, mais quelles bêtes!

Force, puissance, résistance chez les animaux. Courbatures et hématomes sur tout le corps pour les courageux attrapaïres. Si on avait attendu mi-novembre comme de coutume...

Pour l'anecdote, le vétérinaire de l'UCTL (syndicat des éleveurs) ne m'a pas permis de tester sur quelques veaux un marquage à froid (azote liquide).

Prochain rendez-vous : le vendredi 8 novembre pour les 55 bêtes restantes ...

Photos de Maria Torrito.

Du beau et fort monde dans les corrals ...

La ganadera et son mayoral aux manettes

Jean-Christian au plaquage

Le mayoral apose le A encerclé couronné

Nouvelle technique, corde au cou du veau

Le vétérinaire de l'Uctl Pablo Osborne à la tête du veau

Juanma Fuentes, une aide fondamentale

Ambiance fumée

L'équipe au complet autour du Marquis après l'effort de l'herradero et avant le réconfort du cocido

mercredi 4 septembre 2013

Manuel Escribano


Ce qui arrive à MANUEL ESCRIBANO nous fait plaisir. Nous avons tant connu le maestro de Gerena en train de lutter pour se faire une place dans cette profession si difficile, que la tournure que prend sa carrière nous ravit.

Ayant toujours cru en lui, nous l'avons très souvent fait venir tienter nos vaches durant les années de disette. Et si cet entraînement avec notre bétail lui a servi à parfaire sa technique de lidia et bien on en est fiers!

Depuis qu'il est gamin, Manuel est un vrai fidèle de Mirandilla. D'une afición débordante, il a toujours répondu présent pour un coup de main à cheval, pour la capea de vaches torées pour les touristes, ... et mettre au sol les veaux lors de nos ferrades ne l'a jamais rebuté!

La semaine dernière, Manuel Escribano était notre invité pour tester deux génisses. C'était la première fois depuis son succès de Séville.

Manuel et sa cuadrilla, Maruchi, Fabrice, satisfaits d'un bon tentadero
Tentadero intéressant avec deux vaches de qualité, toutes deux "approuvées" par la mayoral. La 1 ENCANTADA brave et racée et la 62 HONESTA, d'une grande noblesse . Longue vie à ces deux futures reproductrices et suerte pour Manuel Escribano!

Manuel place la vache Honesta au picador
Manuel observe le marquage d'un veau

lundi 2 septembre 2013

Herradero 2013

Le A couronné du Marquis d'Albaserrada

L'herradero du millésime 2013 aura lieu les 8 et 9 novembre à Mirandilla.

Torrito Afición ayant pour vocation de rapprocher l'aficionado du campo, ces journées seront comme de coutume "portes ouvertes" pour tous les aficionados désireux de participer physiquement à cette faena fondamentale dans la vie du taureau brave.

Le bureau de l'association est en train de préparer le programme taurin et festif de ces journées, qui vous sera dévoilé sous peu.

Vous pouvez d'ores et déjà vous inscrire auprès de Sylvie Algarra, la secrétaire (algarra.sylvie.puce@hotmail.fr) ou Anthony Crouzet, le président (antho.crouzet@hotmail.fr)

vendredi 30 août 2013

La piscine de Mirandilla


Pour supporter les très hautes températures estivales de l'Andalousie, les vaches de Mirandilla ont leur secret : un véritable oasis de fraîcheur. "La laguna". Peut-on rêver piscine plus naturelle et agréable ?

La"laguna" de Mirandilla

Les vaches nº 127 Hortadera et nº 646 Famosa se taillent une bavette  à la fraîche