mardi 29 mars 2011

Eduquer l'afición par le campo

Fabrice,


Un immense merci pour ta disponibilité et tes riches explications sur la vie au campo !! Nous en avons pris plein les yeux.

Nous te souhaitons pleine réussite pour la suite et que ta passion du toro te transporte vers les plus belles et grandes arènes.

Je regarderai, lors de la prochaine féria nimoise, les toros d'une manière différente, grâce à tout ce que tu nous as transmis.

Je ne manquerai pas de te contacter de temps en temps pour suivre l'évolution de ton "travail".

Bonne chance.

Cordialement.

Pascal Barthelot.


Photo : un cuatreño à Mirandilla

Bon sang ne saurait mentir




















Peut-on nier que ce taureau et cette génisse sont frère et sœur?...

dimanche 27 mars 2011

A Octavio Leiro, mayoral de Flor de Jara

Es temprano, casi no ha salido el sol y despacio, como se torea, se dirige a la finca El Zahurdón, como cada día, sin descanso, le espera una larga jornada. Abre el cercado, cierra la portilla, carga los sacos de tacos y se dirige a cada uno de los cerrados donde se encuentran los lotes de vacas, utreras y pepas viejas que sobrepasan los quince, cárdenas en su mayoría ¡qué seriedad gastan en su mirada! El duro invierno y los fuertes hielos ya están llegando a su fin y nacen los últimos becerros. Ya meten la cabeza abajo y empujan con los riñones cuando le coloca el crotal en ambas orejas.


La mañana continúa, llena la tolva de paja, anota en el cuaderno los nuevos nacimientos, sanea el ganado, arregla la alambrada, echa pienso a los caballos, los apareja, levanta una pared, y esquiva la arrancada de una vaca recelosa. Con un golpe de vista va revisando las reatas, las observa y les habla, complicidad absoluta. El agua no falta, el año ha traído lluvias y corre por regatos y surcos. Cruzando uno de ellos, y camino de Manzanares, nos acercamos a El Canto del Jaralón, fiel testigo de las rocas graníticas que componen La Pedriza, impresionante paisaje.


Charlando de toros y caminando sobre las lanchas divisamos la seriedad de la ganadería. Cuajo, hondura y trapío. Entre una encina, asoma cornalón, atento, de magníficas hechuras, inmejorable presentación, ¡un tío!. ¿Dónde va? le pregunto, a Vic-Fezensac, Francia, a una concurso. Cuando llegue ese día, volverá a levantarse temprano y cambiará la gorrilla por el sombrero calado ligeramente a la derecha. Le aconsejará y dialogará con él, le dará los últimos consejos, pero al final le dejará a su suerte.


Ya anuncian la tablilla, Flor de Jara, 510 kilos. De fondo, clarines y timbales. Se abre el portón de chiqueros. Suerte. Quizá encuentres la libertad, la gloria siempre.


Texto de Vïctor Arrogante


http://www.tabacoyoro.com/


Foto : Octavio Leiro y Fabrice Torrito en la asociación EL TORO DE MADRID.

jeudi 24 mars 2011

Por naturales o derechazos




L'entrée de Mirandilla.
La entrada de Mirandilla.

A gauche ou à droite?
¿A la izquierda o a la derecha?





mardi 22 mars 2011

Chamon Ortega tienta en Mirandilla

El matador de toros Chamón Ortega, fue el encargado de participar en el tentadero que se celebró durante la jornada del Sábado día 5 de Marzo, en la finca “Mirandilla”de la ganadería del Excmo. Marqués de Albaserrada en el término municipal de Gerena(Sevilla) en el transcurso del “Primer Encuentro de Aficionados” que contó con la representación de la Unión de Abonados y Aficionados de Madrid, Sevilla y Córdoba así como representantes de peñas y tertulias de toda España.

El matador Madrileño hizo las delicias de todos con su buen concepto y oficio aprendido y gusto a todos los presentes con las vacas que se tentaron que no fueron nada fáciles. La primera becerra tuvo calidad, clase y motor y la segunda, muy seria de presencia, fue muy exigente para el lidiador. Buen tentadero.
El matador recordó al ganadero y su mayoral que en 2000 toreó la corrida de la casa en Cenicientos.
Foto : Obeso

mercredi 9 mars 2011

Choc de titans

Lors de ma tournée vespérale en 4x4, je me trouve dans l’enclos dit de la Laguna où sont réunies 45 vaches de ventre avec l’étalon Terrero. Je sens la manade nerveuse. Les mères semblent affolées, les veaux courent dans tous les sens. Par habitude, je fais le tour de l’enceinte en vérifiant les clôtures.

Près de l’abreuvoir, sur une dizaine de mètres, le grillage a été défoncé et les piquets en fer tordus. Des grappes de poils de bêtes sont accrochées aux barbelés. Je crains le pire. Des mugissements attirent mon attention vers une clairière au centre du champ. Je comprends alors ce qui s’est passé. Le semental Terrero n’est plus le seul mâle dans le troupeau. Lui fait face Siligoso, l’étalon du parc voisin de la Zahúrda. C’est donc lui qui a démoli la barrière et s’est invité dans l’enclos voisin. Deux étalons sur un même pays, cela n’est pas viable. Je pressens du grabuge.

Les deux animaux se défient. Ils sont face à face, distants encore d’une paire de mètres. Ils pivotent sur eux-mêmes, sans jamais se perdre de vue, représentant une belle ronde sauvage. Ils grattent furieusement le sol, pour s’intimider. Résonnent des beuglements effrayants qui semblent sortir du fond des entrailles de l’ancéstrale origine animale. Le litige porte sur le territoire. Ces préliminaires d’intimidation durent une bonne dizaine de minutes. J’observe sans oser un geste. Pour eux, je n’existe pas.

Soudain, claque un bruit osseux. Les deux têtes viennent de s’entrechoquer avec une puissance inouïe. La lutte vient de débuter.
Pendant près de vingt minutes, j’assiste impuissant au spectacle le plus impressionnant que mes vingt ans de campo m’aient offert. Bagarre acharnée, sauvagerie pure, essence de caste, survie de race, … j’en ai la gorge sêche. Je suis conscient de ne rien pouvoir faire pour stopper cet affrontement.

Il faut un vainqueur. C’est la rêgle immuable de la sélection naturelle. Ici, pas de demi-mesure, pas de tergiversations, pas de calcul autre que celui de s’imposer pour règner sur le territoire. Ici pas de bravoure moderne, pas question de suivre suavement les plis fuyants d’un morceau de serge rouge! La caste, la vraie. Cornes entrelacées, poussant avec les reins, le combat est acharné, sans merci. Reculades, avancées, glissades, génuflexions, … Chacun son tour un taureau prend le dessus pour le perdre aussitôt. Issue incertaine. J’en viens à espérer que rapidement un des deux étalons s’impose nettement. Terrero a un physique plus imposant, mais Siligoso est âgé d’un an de plus. Cet élément pèsera finalement dans la balance.

Terrero s’enfuit au galop. Il n’en peut plus. Siligoso le poursuit encore quelques dizaines de mètres puis s’arrête net. Image merveilleuse d’un guerrier vainqueur : corps en sueur, mucles tendus, morrillo* proéminant, poils hérissés, et le plus impactant, une vraie image de BD, de la fumée sort de ses naseaux. Un BRAVE.

Certain que Terrero ne l’importunerait plus, Siligoso s’est rapproché de la manade de femelles du vaincu et a commencé à en faire le tour pour se l’approprier.
Quant à Terrero, je l’ai retrouvé caché au fonds d’un fourré, ruminant sa défaite et sa honte. Image triste du taureau terrassé, abochornado*.

Aujourd’hui, j’ai félicité mes vachers de m’avoir convaincu d’épointer les cornes des sementals, alors que cette pratique me rebutait. Grâce à cette précaution, la lutte n’a pas fait trop de dégâts physiques. Par contre il va falloir observer comment Terrero se remettra psychologiquement de cette raclée …


Photo : lutte de deux Albaserrada au campo vue par Agustín Arjona

Morillo* : partie charnue de muscles et graisse sur le cou du taureau
Abochornado* : honteux, apeuré