mardi 30 octobre 2012

Semailles à Mirandilla


Chico et Javi. Semailles artisanales ...



Profitant des abondantes dernières pluies, le personnel de Mirandilla en profite pour semer quelques hectares de terres pour obtenir du fourrage au printemps pour le bétail. Toujours avec les faibles moyens du bord!

dimanche 28 octobre 2012

L'humour d'Eddie Pons sur l'arrivée des Tulios à Mirandilla


Lors des journées de Torrito Afición du mois de février, l'ami Eddie Pons avait très gentiment créé et offert une œuvre pour la tombola de l'association.

Le dessin original a été gagné par les aficionados Jo et Claude Potier.

mardi 23 octobre 2012

Tentadero avec Julio Benitez



Il est le fils de son père. Comme tout le monde me direz-vous. Oui, sauf que son père à lui, c’est le grand El Cordobés. Où est le problème? Cela doit être un honneur me direz-vous que votre père soit le grand El Cordobés. Oui, certainement. Mais lorsque vous avez decidé de faire le même métier que votre père. Lorsque vous avez comme objectif de devenir matador de toros, comme le grand El Cordobés … cette génétique familiale devient plus difficile à assumer!


La bonne humeur contagieuse d'El Cordobés

Julio Benitez qui a connu une courte carrière assez irrégulière, veut se relancer dans cette si difficile profession. Il a besoin de toréer à nouveau, de retrouver le sitio comme disent les professionnels. C’est dans cet état d’esprit que les Marquis d’Albaserrada avaient convié Julio Benitez à un tentadero à Mirandilla.


Julio Benitez por derechazos

Accompagné de son banderillero de confiance, de son apoderado du moment Paco Dorado (El Comandante), du veedor de toros Curro Andaluz, d’une cour partisane habituelle, la venue de Julio Benitez m’a permis de faire une rencontre humaine importante : celle de Manuel Benitez El Cordobés, … le père du fils! Une de ces rencontres qui grandit toute existence d’aficionado.

Le tentadero de quatre génisses n’a pas satisfait du tout le mayoral. Aucune vache complète, aucune vache au comportement ne serait-ce que supérieur à la moyenne. La première certainement piquée par le moustique de la course sampiternelle, la seconde noble mais faible, la troisième encastée et difficile (la plus intéressante) et l’ultime mansa. Quatre desechos. Quatre vaches réformées. Lorsque les vaches ont décidé de ne pas embestir, le mayoral sait qu’elles se passent le mot et rendent une copie homogènement médiocre à leur examen de sélection.

Matador et mayoral déçus du tentadero

Sur l’avenir tauromachique de Julio Benitez, j’émets des réserves, mais ce n’est pas à moi d’en juger, et ce n’est pas non plus le but de ce papier. Par contre quel régal que de cotoyer quelques heures le grand Manuel Benitez. Il ne correspond  pas à ma génération de matadors (ces prestations en ultimes come-back restant anecdotiques), mais pour un aficionado qui s’est nourri, entre autres lectures, dans sa quête de la connaissance taurine, de la prose de “Tu porteras mon deuil “ de Lapierre et Collins, partager un tentadero derrière le même burladero qu’El Cordobés est un grand privilège.

Dans le musée de Mirandilla avec le Marquis

Les conseils techniques à son fils, les invectives aux timides maletillas, les commentaires sur les vaches, les anecdotes invraisemblables sur sa carrière et ses à côtés, le respect montré envers ses hôtes du jour, tout chez Manuel Benitez dégage humilité, gentillesse, bon sens, bonne humeur, force de vivre et une humanité rare.

Une des anecdotes hilarantes du Maestro


lundi 15 octobre 2012

Foot à Mirandilla


Après René Girard, Julien Escudé ou Kader Ferahoui, c'est Grégory Coupet, le ponot, qui a rendu visite à Mirandilla.
Les footeux ont décidemment posé leur dévolu sur Mirandilla et les taureaux du Marquis d'Albaserrada et cela n'est pas pour déplaire à notre mayoral, dont tout le monde sait que sa seconde passion est bien le ballon rond!
Le gardien de but de l'Olympique de Lyon sept fois champion de France, et capé trente-cinq fois en équipe de France a appris à connaître la tauromachie lors de son passage à l'Atletico de Madrid.
Aujourd'hui installé avec sa famille dans la capitale hispanique, il ne manque pas une occasion d'aller à Las Ventas et même d'assister à des corridas en France, dont dernièrement la course  "historique" de José Tomás à Nîmes.
Il rêvait de visiter une ganadería ... c'est chose faite. Et quelle joie de voir le plaisir ressenti par un "nouvel aficionado", jusqu'à présent plutôt amateur des faenas de Castella, Conde ou ... Tomás, lorsqu'il approche la vérité du taureau au campo.
La preuve encore que l'éducation taurine par le campo reste bien, et de loin, la plus efficace.


dimanche 14 octobre 2012

Herraderos à Mirandilla


Les veaux du Marquis d'Albaserrada nés entre octobre 2011 et mars 2012 seront bientôt marqués à Mirandilla.

La date symbolique du pont férié du 11 novembre est préservée, et l'assemblée générale de l'association Torrito Afición se tiendra traditionnellement à cette occasion.

Ce sont finalement le 9 et 16 novembre que seront identifiés les animaux du millésime "2".

Le mayoral tient à avertir les volontaires que cette année les animaux sont spécialement en forme et qu'il faudra venir physiquement préparé!

Pour participer à ces ferrades, merci de contacter l'association.

La lutte de la ferrade

mercredi 3 octobre 2012

Hommage au Cuatralbo

Du campo se dégage souvent une image paradisiaque de sérénité et de paix.
L’accident grâve subi ces jours derniers par le ganadero Adolfo Martin qui a reçu trois coups de corne d’un de ses taureaux, ainsi que les pertes douloureuses de nombreux hommes de campo (plus nombreuses que les morts enregistrées dans le ruedo!) nous rappellent cette vérité à ne jamais oublier : le taureau brave reste un animal sauvage, parfois imprévisible, très susceptible, très réactif, qui impose un respect permanent à toujours garder à l’esprit.

Le Mayoral et son Cuatralbo dans les corrals
Mirandilla a connu des accidents causés par vaches et taureaux, mais heureusement jamais tragiques. Fractures osseuses, coups de corne légers, hématomes, sauts précipités dans les figuiers de barabarie (entre les cornes d’un taureau et les piqûres d’un cactus, le réflexe de survie fait vite le bon choix) … les vachers ne doivent jamais oublier à qui ils ont à faire.
Par contre, nos amis les chevaux de faenas sont très exposés et souvent les premiers touchés. Que cet article rende hommage à ces animaux discrets et braves, qui sans jamais se plaindre, réalisent très souvent le quite salvateur et payent de leur intégrité physique, voire de leur vie, ce dévouement indélibile au cavalier qui les monte.

Cuatralbo (quatre balzanes, qui sont les tâches blanches au pied) est un cheval hongre (jaca) hispano-arabe de vingt ans qui fait partie des montures incontournables de l’univers équestre de Mirandilla. Générosité, classe, cœur, intelligence, vélocité et agilité le caractérisent.
Lors d’un tri de sevrage dans les corrals, l’équidé (non monté à ce moment-là) a subi les foudres de la vieille vache nº 891, qui n’assumait visiblement pas qu’on lui subtilise son rejeton.
La cornada ne dura qu’une seconde. La vache qui connaissait la musique leva la tête et visa le haut de la cuisse. La blessure, dans un premier temps, ne parut pas sérieuse. Le mayoral pensa même que ce n’était que le cuir qui était entaillé.

Mais le vétérinaire qui ausculta la plaie découvrit trois trajectoires, dont la plus profonde de vingt-cinq centimètres touchait le conduit urinaire. Quels dégâts peut causer un coup de corne en un instant! Marta la vétérinaire fut claire. La blessure était très grâve. L’infection bactérienne causée par la corne était considérable. Les quarante-huit heures à venir décideraient de la vie de Cuatralbo.

Le Cuatralbo juste après la cornada

Grâce aux excellentes interventions chirurgicales de l’équipe vétérinaire, aux antibiotiques puissants, aux soins assidus des plaies, à la résistance physique et mentale du cheval, ainsi qu’au facteur chance à ne jamais négliger, Cuatralbo s’en est finalement sorti. Même la cicatrice est restée des plus discrètes.

Après deux mois de convalescence, le mayoral monte à nouveau Cuatralbo, comme si de rien n'était, avec la même générosité, en vrai brave qu'il est!

Le Cuatralbo guéri, cicatrice discrète