mercredi 27 mai 2020

Soutien aux taureaux de France depuis Mirandilla


En ce dimanche 24 mai, jour où deux de nos toros auraient dû fouler le sable des arènes du Tempéras à Alès, en compagnie de deux touros de Palha et deux taureaux de Blohorn, j'ai une pensée émue pour les éleveurs français de braves.

Des hommes exceptionnels comme Francine et Hubert Yonnet à La Belugue ou les frères Jalabert à La Chassagne m'ont permis de ressentir mes premiers frissons de campo bravo en France.

C'est en partie grâce à eux que j'ai le privilège aujourd'hui de vivre à Gerena mon rêve de gamin de devenir mayoral d'un élevage de taureaux de combat.

Par la suite, depuis 30 ans, j'ai eu l'honneur d'être reçu chez bon nombre de "ganaderos" français qui m'ont permis d'en apprendre plus, encore plus, toujours plus. Qu'ils en soient remerciés.

J'éprouve une immense admiration pour les éleveurs de braves français, tant les "historiques" que les "nouveaux".

Pour moi qui ne suis absolument pas issu du milieu agricole, les "historiques" m'impressionnent particulièrement. Recevoir en héritage une Histoire aussi puissante que celle d'un élevage de taureaux, devoir la maintenir contre vents et marées et avoir le devoir à son tour de la transmettre à sa descendance ... Une existence entière de sacrifices. Quelle admirable responsabilité à porter!

Et les "nouveaux" (et l'adjectif est loin d'être péjoratif, ... tout au contraire!) qui ont décidé, malgré une conjoncture très défavorable, de se lancer dans cette folie d'élever des taureaux, avec comme seul mot d'ordre dans cette aventure, la Passion.

Un sincère salut de soutien  depuis Mirandilla, où vous savez que vous êtes les bienvenus losque vous le désirez.

Maruchi Benjumea, l'éleveur d'Albaserrada, se joint à moi pour vous transmettre courage, abnégation, force et Foi, dont nous aurons tous bien besoin pour sortir de cette terrible crise. 

Nous y parviendrons tous ensemble et nous retrouverons sous peu dans une arène française ou espagnole grâce à nos chers taureaux braves!

Fabrice Torrito, Mayoral d'Albaserrada.

Charlotte et Hubert Yonnet, éleveurs "historiques"
Jean-Luc Couturier, "nouvel" éleveur

mardi 19 mai 2020

"Cebadero", morne destinée ...

PÉRFIDO, nº 40, novillo colorado
qui ne sera pas lidié en arène ...

























Le vendredi 15 mai, un camion a emporté dix animaux de Mirandilla vers une morne destinée.

Habilidoso, Dictador, Malherbe, Golfo, Pérfido, Futbolero, Judío, Nocturno, Meloso et Favorito sont partis vers un "cebadero" dans la région de Guadalajara. Officiellement il s'agit d'un centre d'engraissement (de "cebar", engraisser). En fait, c'est un centre de spéculation ... En effet les bêtes sont à partir d'aujourd'hui "vendables" au plus offrant ... pour les spectacles de rue, pour les recortadores, pour les encierros, ...
Ces "maquignons" vont alors multiplier leur investissement par 4 ou 5!

Dur, très dur, pour un éleveur d'être obligé de subir cette spoliation, de voir comment une personne que tu ne connaissais même pas, vient profiter de ton travail, de tes sacrifices, de ces années de rude labeur, et devienne propriétaire d'un animal qui était pourtant ton œuvre, mais qui ne t'appartient plus. Un animal dont tu ne décideras pas et ne verras pas le final ... 

Dur, très dur, de ne pas voir le résultat de la sélection en lidiant dans une arène les taureaux que tu as fait naître et élevé pour cela ...

Pourtant, il existe encore pire, l'abattage pur et simple pour la viande, sans offrir au taureau une quelconque possibilité d'exprimer son caractère de combattant.

Espérons que nous parviendrons à éviter cet extrème ...

Ci-desous, trois des toros qui ont quitté Mirandilla.

Dictador, nº43 toro de la lignée des "Trump" ...

Habilidoso, toro nº 26

Malherbe, toro nº 11


jeudi 14 mai 2020

Entrevista Fabrice Torrito, Mayoral de la ganadería Albaserrada



Por una vez, amigos, franceses, una entrevista del Mayoral en idioma castellano ...
Pour une fois amis français, une interview du Mayoral en langue castillane ...

Fue un coloquio con el tema de "las labores camperas" con Francisco Díaz de "Toros de lidia".
Ce fut un colloque avec pour thème "les travaux dans une ganadería" avec Francisco Díaz du site "Torosdelidia.es".

mercredi 6 mai 2020

Le Mayoral d'Albaserrada, Fabrice Torrito, en direct sur Instagram "Toros de Lidia"


Ce soir à partir de 21h30, le site espagnol "Toros de lidia" invite Fabrice Torrito, en tant que Mayoral d'Albaserrada, à participer à un de ces colloques sur Instagram.

Le sujet est "labores camperas" et va donc traiter des travaux quotidiens réalisés dans les ganaderías en général et en particuler pendant cette saison 2020 rarissime ...

Le Mayoral Jesús Bernal de l'élevage Garcigrande est l'autre invité à ce colloque.

A noter que ce site, dirigé par Francisco Díaz, se différencie de la plupart des sites taurins de la toile par son intégrité, sa sincérité et son honnêteté, qualités fondamentales  pour la survie de la Tauromachie.

Pour suivre ce colloque, connectez-vous à

@toros_de_lidia

Pour les férus des réseaux sociaux, profitons de l'occasion pour indiquer que l'élevage Albaserrada possède à présent un compte Instagram :

@albaserrada_

ainsi que Twitter :

GAlbaserrada

vendredi 1 mai 2020

La flore de Mirandilla (IV). La vipérine, reine de la dehesa de Mirandilla


VIPÉRINE. VIBORERA. ECHIUM PLANTAGINEUM.



C'est l'image d'Épinal par excellence du campo au printemps. Sa majesté le taureau brave noyé dans un océan de fleurs violettes. On doit cette merveilleuse représentation à la reine de la dehesa, la vipérine.

La vipérine, du nom scientifique d'echium (du grec vipère) est une plante herbacée de la famille des boraginaceae. Elle présente une grande ressemblance avec la bourrache qui appartient à la même famille. Elle est aussi appelée langue d'oie, buglosse ou dragon.

Tout ce qui brille n'est pas or ... La vipérine est identifiée comme une mauvaise herbe, très envahissante. Elle a une préférence pour les terrains perturbés ou en friche, pauvres et caillouteux. Sa présence dévoile la pauvreté du sol où elle pousse. La floraison est bisannuelle (tous les deux ans).

Sa tige est recouverte de poils qui piquent (d'où l'aversion des ruminants pour cette plante). Les fleurs sont de couleur variable allant du rose au bleu vif, en passant par le violet. La vipérine est une plante très mellifère qui exerce une forte attirance sur les abeilles, les papillons et les bourdons. Elle fournit un abondant nectar pendant plusieurs semaines. Un hectare de vipérine permet de produire 400 kilos d'un miel de haute qualité.

Son nom lui vient de ses étamines qui dépassent la corolle et rappellent la langue bifide des serpents. Une croyance populaire bien ancrée affirmait que cette plante attirait les serpents. De même, selon la théorie des signatures (l'apparence des végétaux est censée révéler leur usage et leur fonction, notamment en médecine), cette plante était utilisée pour soigner les morsures de vipére.








Les fleurs contiennent de l'echiine et du curare, poisons paralysants, mais en quantité si faible qu'il n'y a aucun danger pour l'homme. La vipérine est une plante médicinale très utilisée pour les vertus de ses fleurs séchées très dépuratives et diurétiques, ainsi que pectorales. En gastronomie provençale, ses jeunes feuilles, très tendres, se consomment crues en salade de type mesclun. 
On leur attribue aussi une stimulation du désir sexuel ...