Une de ses dernières photos de campo
Claude Alexandre vient de nous quitter. C’était une grande photographe. C’était une amie.
Elle aimait la fête des taureaux dans ce qu’elle a de plus crue, de plus rituelle, de plus saignante, de plus barbare.
Elle aimait le toro dans ce qu’il a de plus sauvage, de plus rustique, de plus ancestral, de plus mythologique.
Elle aimait la corrida sans fioritures, ni gomina. Elle vibrait pour le combat qui pue, qui verse le sang, qui vomit.
Spécialisée dans les portraits de corps, de couples, elle trouvait dans la tauromachie l’expression de la soumission et de la domination, sujets présents dans toute son œuvre.
Claude Alexandre vient de nous quitter. C’était une grande photographe. C’était une amie.
Elle aimait la fête des taureaux dans ce qu’elle a de plus crue, de plus rituelle, de plus saignante, de plus barbare.
Elle aimait le toro dans ce qu’il a de plus sauvage, de plus rustique, de plus ancestral, de plus mythologique.
Elle aimait la corrida sans fioritures, ni gomina. Elle vibrait pour le combat qui pue, qui verse le sang, qui vomit.
Spécialisée dans les portraits de corps, de couples, elle trouvait dans la tauromachie l’expression de la soumission et de la domination, sujets présents dans toute son œuvre.
Elle adorait le campo, celui des bouses, des poils, de la poussière. Elle aimait le dialogue rude et rugeux des vachers. Elle disait : “j’aime aller dans les élevages, très près des toros. C’est un art de vivre. C’est un monde qui dégage une énergie énorme, de l’espoir aussi, de la foi.”
C’était un plaisir de la recevoir à La Calera ou à Mirandilla et laissez l’artiste observer et créer. Elle me demandait simplement de de lui montrer des toros et de lui en parler.
Malade, sa dernière sortie avait été d’assister à une ferrade à Mirandilla. Ses clichés furent musclés et sans concessions. Comme elle.
Entière et jusqu’auboutiste, lorsqu’elle décide de s’installer en Andalousie, ce n’est pas n’importe où…Elle vivra à Séville, calle Iris, dans l’appartement d’Antonio Ordoñez, à deux pas de la Maestranza qu’elle aperçoit depuis chez elle. Elle surplomble ainsi depuis son balcon l’arrivéee des maestros les jours de course.
Cette migration vers l’Andalousie correspondait à une quête de vérité, à un retour vers son passé ancestral, à une véritable aventure spirituelle. Elle était persuadée d’avoir été matador à l’époque de Goya et d’être morte dans l’arène. Elle disait qu’elle portait en permanence des hématomes sur son corps qui étaient les traces laissées par le toro qui l’avait tuée et traînée sur le sable de l’arène. Des stigmates.
Claude, si tu as été torero, je suis persuadé que tu as aussi été toro dans une autre de tes incarnations. Un toro brave, de tempérement, sauvage, indomptable, destructif. Mais surtout un toro LIBRE. Tu aimais m’entendre dire que les taureaux ressemblaient au caractère de la personne qui les sélectionnaient et s’en occupaient. Et bien sache, très chère Claude, que je serais fier d’élever des toros qui aient ton caractère…
Claude Alexandre.
Seine-Maritime, 1940/Séville, 2010.
Pour découvrir son œuvre :
www.claudealexandre.com
www.claudealexandre.com
Le minotaure, un de ses thèmes préférés
Oui, c'est triste d'avoir perdu un Toro bravo comme Claude, ma grande amie, qui m'a présenté tant d'artistes et d'écrivains avec lesquels travailler, et à laquelle je pensais le 7, très fort, depuis Tolède où je me trouvais. Je l'avais amenée dans son premier élevage, la Victoria, près de Sanlucar. Viviane Esders espère lui organiser une exposition hommage à Paris...
RépondreSupprimerMichèle Larue, Paris
quelle profonde tristesse d'apprendre la disparition de celle qui fût pendant de longues
RépondreSupprimerannées, lors de nos séances photos, complice,
confidente et "mère spirituelle". Claude avait la délicatesse de me laisser le choix thématique de ces séances. La dernière eut lieu à Séville,la voix de Camaron nous avait accompagnées... Ghislaine
C'est avec une immense tristesse que j'apprends seulement aujourd'hui la disparition de Claude, mon amie, avec qui j'ai partagé fêtes flamencas, bons repas si joliment faits par elle, amistades, vinitos, et ses superbes photos, comme celle de Carmen...
RépondreSupprimerMerci pour votre texte et vos commentaires. C'était une belle et généreuse personne et elle va beaucoup nous manquer...
Cécile Apsâra
Mi querida Amiga. Siempre en la Plaza,qué manía! Tu no te vas,tu sonrisa está aquí.La gente especial se queda para siempre y tu eres alguien que brilla.Cuando te conocí ya te conocía,eras más que familiar. Gracias,Claude. Mónica
RépondreSupprimerEn hommage à Claude Alexandre, une petite sélection de ses photographies sera exposée à LA GALCANTE, 52 rue de l'Arbre Sec 75001 PARIS (fond de cours), de 20h00 à Minuit. L'entrée est libre.
RépondreSupprimerEmotion forte et grande tristesse d'apprendre le départ de Claude, que je ne voyais plus depuis son déplacement en Espagne mais avec qui j'ai partagé tant de moments forts dans le monde de la photo érotique. Elle fait partie des personnes qu'on n'oublie pas.
RépondreSupprimerBAB