mercredi 3 octobre 2018

Ayllón, des pointes de cornes, des joutes et du vin empyreumatique


Plaza Mayor d'Ayllón
FERIA de AYLLÓN du Jeudi 27/09/2018 au dimanche 30/09/2018.

Antony CROUZET, Jeff COURBIER, Pierre PAPPALARDO, Henri CHAVERNAC

Vendredi 28 Septembre 2018, petit matin brumeux un peux « frisquet ». Nous quittons Soria, petite ville de Castille-et-León, notre ville étape. La mission est simple semble t’il : retrouver Fabrice, qui au téléphone nous a semblé inquiet sur l’intégrité des cornes de ses novillos. 

Le problème c’est le « où ». Retrouver Espirdo petit village de la province de Ségovie. Coup de chance nous croisons Fabrice sur la place Mayor a la recherche de ces novillos. Jeff langue de pelhas dit que cela devient une habitude ...

Il faut interroger les autochtones, les GPS, les cartes IGN pour enfin trouver : la modeste mais jolie finca "Los Cerros" de l’ancien matador Emilio de FRUTOS, perdue dans la nature, bien cachée à l’abri des regards, « vous avez dit bizarre ».


Los Cerros, la finca du
matador Emilio de Frutos

Fabrice est inquiet. Les portails sont verrouillés et pas sympathiques, Fabrice est pour le moins nerveux. Il s’avance seul vers des hommes qui se préparent à embarquer des toros et débute les palabres. Nous n’avons encore pas aperçu les Albaserrada, la seule bête à cornes que nous voyons est un buffle « pas tibulaire, mais presque ».
Nous restons en retrait pour ne pas gêner Fabrice qui nous semble toujours tendu. Il nous fait signe, nous approchons inquiets. A voix basse il dit « j’ai aperçu la tête du 23 qui s’envoie dans un chiquero, il semble en pointe, ils vont embarquer ".


Le 23 qui s'envoie
dans le chiquero
L'embarquement
Le camion se met en place, nous pouvons monter sur les escaliers, assister à la manœuvre, les quatre novillos sont……. en pointe. Fabrice se calme, on peut percevoir furtivement une sorte de sourire. Nous prenons la décision d’escorter le camion jusqu’aux arènes d’Ayllón.


On escorte le camion
Nous surveillons les pointes. Antho explique à Pierre que les pointes se trouvent sur les cornes, les cornes sur la tète des toros et que la pointe qui se trouve à l’arrière c’est la pointe de la queue, qu’il n’est pas nécessaire de surveiller.


Le billet


17h30 nous prenons notre presque « no hay billettes », à l’ombre à côté de la présidence : on surveille. Nous établissons un cordon de sécurité autour de notre mayoral.


Le Mayoral bien protégé
18h05 le n° 23 « fils de chacha » sort et……il est en pointe OUF !!! Nous n’aurons plus le moindre souci pour les pointes. Le Mayoral respire, il était en apnée depuis le lever du jour. La quadrille Pappalardesque est très joyeuse.


Les pointes sont là ...
Très beaux et bons novillos surtout le 1 et le 4. Novilleros un peu verts et tendres. Mais je laisse à Fabrice notre Maître les commentaires de la reseña


Le carnet du Mayoral
La soirée de l’après corrida ne sera pas évoquée car elle reste dans le domaine de l’intime. De plus comment parler d’un chemin de croix, ou les diverses stations se trouvent dans les bodegas. Quel curieux pays ? Le Mayoral se décontracte.  

Nous abordons le délicat sujet de la position des jouteurs de Sète. Pierre mime et fait un cours magistral de joutes. Le Mayoral rit. Par la suite nous sommes à la recherche d’un vin Empyreumatique aux arômes et saveurs toastées. Nous devons déguster un nombre non négligeable de bouteilles. Le Mayoral se détend et déguste. Nous, nous sommes solidaires. Au petit matin, le Mayoral disparaît, nous pensons qu’il est allé se coucher. Nous on continue. Chut !! top secret.


Pierre le jouteur de Sète
Henri Chavernac

POUR JEFF :

Empyreumatique: famille des odeurs brûlées, chauffées ou sêchées. 


La leçon sur le vin
empyreumatique ...
Les arômes empyreumatiques dans le vin sont très souvent apportés par les fûts utilisés lors de l'élevage des vins . Le tonnelier lors de la fabrication du fût déterminera le brulage du fût entre faible, moyen ou fort ce qui apportera des arômes de vanilles, réglisse, ou des arômes plus brûlés tels que la torréfaction, le tabac blond, le caramel ou le pain grillé...

2 commentaires:

  1. Chers amis,
    Vous êtes un exemple journalistique, vous respectez à la lettre les 5 impératifs du métier : qui, quand, ou, comment, pourquoi. De surcroit, votre style retranscrit à la perfection l'intensité de ce qui s'avère une véritable immersion. IL est précis, respectueux toutefois des individus, tendu parfois pour l'émotion indispensable au lecteur, puis libérateur...Bravo. Et merci !
    Arlette Chavanieu....qui attend plus de précisions sur le fils de Chacha. Bises à tous

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  2. Merci pour la resena qui fait regretter ce genre de voyage. Pour JEFF : Ces notes empyreumatiques sont grandement appréciées dans le fumage des Havanes et la fréquentation par les toreros de certains endroits mal famés où l'on retrouve une petite odeur de caoutchouc brûlé... ;-)

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