Quinze jours se sont écoulés depuis la corrida de Vergèze. Il est temps de connaître le compte-rendu du mayoral.
Impression générale positive, mais beaucoup de choses à revoir. Il faut rester lucide, accentuer le bon et
améliorer le mauvais. On est encore loin du taureau recherché.
Sanchez Vara le triomphateur avec les organisateurs et le mayoral. Photo de Laurent Deloye El Tico sur www.corridafrance.fr |
La vuelta al ruedo à la dépouille de Victorioso. Photo de Paul Hermé sur www.torofiesta.com |
Points positifs :
* gradins pleins à craquer. Petites arènes certes, mais ce n’était jamais arrivé à
Vergèze en corrida
* des gens de Belgique, du Nord, de
Touraine, ...
* des aficionados qui sont revenus aux
arènes après plusieurs années d'absence
* des nouveaux aficionados qui assistaient
à leur première corrida (par les temps de crise d'afición qui courent, cet aspect
n’est pas à négliger...)
* des spectateurs ravis qui retourneront aux arènes
* l'éducation par le campo porte ses
fruits. Les actions de Torrito afición fomentent de la vraie afición
* le fer d'Albaserrada existe à nouveau en
France
* course variée et peu de moments d'ennui profond
* une ambiance très allégre du public à la
fin de la corrida. Triomphalisme exagéré? Peut-être ... Mais on a tellement vécu de
triomphalisme "toreriste" indécent
* présentation parfaite de la course. Seul
bémol, le nº 2. Mais ne pas oublier que ce taureau ne devait même pas être
embarqué ... Suite aux forfaits à Mirandilla des numéros 24 (défaut de vision),
31 et 33 (tués au campo en bagarre) et 5 (opéré d’un coup de corne et non
remis) et du nº 15 tué par ses frères dans les corrals en France, nous n'avions
plus le choix. Remarque : seuls 6 taureaux étaient en état de combattre sur les
12 qui composaient la corrida l'hiver dernier
* les taureaux ont pesé de 450 kg (le 25,
le premier) à 560 kg (le 13, le dernier)
* 5 sur 6 applaudis à l’entrée en piste. Tous applaudis à
l'arrastre (sortie)
* pas un seul manso déclaré
* tous ont tapé sur les burladeros et les
barrières. De nombreuses planches brisées
* de la mobilité
* aucun animal "facile". Tous demandaient
une concentration absolue. Les trois
toreros accrochés
* de la noblesse pour tous les taureaux.
Aucun taureau vicieux ou intoréable
* un grand taureau pour aficionado (le nº
12)
Points négatifs :
* présentation du nº 2 (sorti en second). Voir mes explications plus haut
* manque de force. Seuls le 12 et le 13 ont vraiment supporté l'épreuve
* manque de race. Les charges dans la muleta étaient courtes. Ils se sont éteints en fin de faena
* manque de bravoure au cheval. Ils n'ont pas
poussés. Ils se laissaient seulement piquer. Ils ne se servaient que d'une corne. Seul le 25
(le premier) a mis les reins (très mal piqué dans le milieu du dos ...)
* fadeur dans le comportement pour certains (1º, 3º et 4º)
* vuelta al ruedo au 13 non méritée
Taureau par
taureau :
Nº 25, Hidalgo
Hidalgo, nº 25. Photo Daniel Chicot sur www.aplausos.es |
Joli exemplaire pour un retour en France, bien
fait, harmomieux, avec de la tête, cornes acérées. Le plus lèger du lot ausi
(450 kilos)
Sur la défensive dès sa sortie. Au capote,
il se défend en envoyant la corne vers le haut (puntea). Au cheval excellente
première pique en mettant les reins. Il va vers la seconde avec allégresse. Mal
piqué. Aux banderilles, il commence à mugir et ne va pas s'arrêter de le faire.
Il est le fils de Trolero qui a transmis ce défaut. Muleta : juste de force. Ne
se livre pas. Il s'éteint en fin de faena. Fade.
Nº 2, Tamarrito
Tamarrito, nº 2. Photo Laure Crespy sur www.camille-juan.com |
Le plus vulgaire du lot en présentation. Voir mes commentaires plus haut. Sortie
encastée. Cheval : 2 piques sans se livrer. Juste de force. Banderilles : ouvre
la gueule. Muleta : noble et fixe. Met la tête en bas. Du fond et du rythme. La
meilleure série de l'après-midi à droite. Il s'éteint en fin de faena en
regardant les planches.
Nº 19, Hacendoso
Hacendoso, nº 19. Photo Patrick Colléoni sur www.torobravo.fr |
Sortie en mettant la tête en bas. Cheval : 2 piques
sans histoire. Mauvaise lidia avec beaucoup de capotes accrochés. Muleta : noble, fixe. Il répète en début
de faena. Le taureau s'éteint. Animal mal exploité qui termine fade.
Nº 27, Herrero
Herrero, n 27. Photo Patrick Colléoni sur www.torobravo.fr |
Sortie encastée. Tape fort aux
planches. En allant au cheval, il glisse et se blesse l'arrière train. Il va
acuser cette blessure toute la lidia. Cheval : 2 piques sans pousser.
Banderilles : bon galop. Muleta : faible, très noble. Fade.
Nº 12, Hortelano
Hortelano, nº 12. Photo Paul Hermé sur www.torofiesta.com |
Grande ovation au taureau. Sortie encastée. Cheval : 1º puya longue, tête
haute, sans s'employer. 3 piques dont la troisième doublée. Banderilles : galope. Il se grandit. Le
taureau mange les terrains du torero. Muleta : geule fermée. Du moteur. Taureau
sans vices mais qui va toujours de l'avant. Difficile pour le torero. Un
taureau d'aficionado.
Nº 13, Victorioso
Photo Paul Hermé sur www.torofiesta.com |
Grande ovation à la sortie. Il tape fort aux
planches. Au capote, il
rèpète et s'emploie, tête en bas. Cheval : 2 premières piques mal lidiées
(taureau aux planches...) Deux autres piques de loin mais encore mal lidié
(pas arrêté complétement et banderilleros qui bougent). Plus d'allégresse que
de bravoure. Muleta : charges très courtes. Ne s'emploie pas. Torero meilleur
que taureau. Noblesse. Il s'éteint. Dur à la mort.
bravo et merci pour votre lucidité.
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