vendredi 10 juin 2011

La triste fin de Sensata

Si à deux ans la génisse réussit la difficile épreuve de la tienta, elle obtient l’immense privilège de devenir vache de ventre.


Durant de nombreuses années, jusqu’à seize ans en moyenne, elle va transmettre son potentiel génétique en vêlant une bonne dizaine de fois.
Passé ce cap de vieillesse, la fertilité de la femelle s’estompe et elle ne sera que très rarement mère. Belle exception cette année, Ofuscada, âgée de dix-neuf ans a encore donné naissance à un superbe mâle.



Pourtant, bien que plus productive, la vieille vache brave, ici à Mirandilla, est respectée et ne sera jamais envoyée à l’abattoir.
Elle a mérité le droit de vivre paisiblement une retraite dorée dans le paradis de la dehesa et de mourir de sa très belle mort. Elle s’éteint alors discretement, en s’isolant du reste du troupeau. Seule la maladie peut empêcher cette mort naturelle.



Ce matin, la tristesse dans l’âme, j’ai du me résoudre à faire abattre Sensata, une belle vache de seize ans, atteinte de neoplasias malignas, dont l’origine est une infection des cicatrices causées par le fer brûlant lors du marquage. Malade depuis quelques mois, ce cancer incurable de peau, à prolifération rapide, commençait à la faire réellement souffrir, les fortes chaleurs et les innombrables mouches accentuant sa douleur et son attitude dépressive. De plus, le vétérinaire me confirma une proche issu fatale. Un tir précis de carabine a mis fin à son mal.



Fille de Ferrolana et du semental Decaido, mère de huit enfants, dont quatre mâles, elle a participé à cette œuvre magique et mystèrieuse de la sélection de la bravoure dans l’élevage du Marquis d’Albaserrada.



Qu'elle repose en paix!















Sensata malade

4 commentaires:

  1. Bonjour Fabrice,
    Je me souviens bien de la vache Sensata, que tu nous avais montré et dont tu nous avais lors lors de notre visite à la ganaderia, pendant la dernière feria de Séville.
    Un abrazo
    Antoine Martin

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  2. Egunon,buenos dias Fabrice desde Euskadi.Recuerdos hace años en La Calera acompañar al vaquero Antonio Galván a dar de comer al ganado y encontrarnos con una vaca vieja apunto de morir.Fuí incapaz de permitir se le diera la puntilla y al dia siguiente estaba alli muerto el pobre animal.
    Enhorabuena por su blog.Un abrazo muy fuerte.Joxian

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  3. Nous aurons eu le privilège avec papa et victoria de la voir au mois de Mai.

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