Photo (retouchée) d'Alex Blanco |
dimanche 28 décembre 2014
L'album des journées de Torrito Afición, la suite ...
Sur cet album, les photos de Marc Levieuze et Maguelone Gourgeon des Journées TORRITO AFICION de novembre dernier.
Longue vie au nouveau semental Chacha
Le 10 novembre dernier, lors des V° Journées de TORRITO-AFICION à MIRANDILLA, a eu lieu un tentadero fondamental pour le futur de la
ganaderia du Marquis d’ALBASERRADA .
En première partie les matadors Luis VILCHES, Salvador VEGA et Manuel ESCRIBANO ont testé trois vaches issues du rafraîchissement ISAIS y TULIO VAZQUEZ. Très typées en
PEDRAJAS, elles montrèrent des comportements variés avec une tendance
récurrente à rester sur leur réserve, la n° 26 avec plus de transmission, la n°
51 avec une grande noblesse et la n° 82 se livrant peu.
Le sorteo dans la casquette du mayoral |
Après huit filles testées cet automne, on peut faire un
premier bilan du résultat de ce croisement.
Physiquement, les produits sont de volumes réduits et de
cornes conséquentes. Leurs robes sont bragadas, jironas, calceteras y
coleteras, comme leur grand-père, le père des étalons de TULIO arrivés à
MIRANDILLA à l’automne 2012, ACEITUNITO et ATURDIDO.
La constatation la plus positive est la force dégagée par
les génisses. Aucune chute ni
fléchissement à noter, toutes terminant
gueule fermée. Les bêtes sont résistantes et avec des pattes solides
alors que les dimensions de la CERCA DE LOS FRANCESES est très exigeante pour
le bétail.
La typique robe d'une Tulio |
Pour ce qui est du moral, le comportement est en général
plus défensif qu’offensif. Les becerras ne se livrent pas facilement, ni au
cheval ni dans la muleta. Elles ont du mal à humilier et gardent même la tête
très haute.
Leur charge dégage du relief et il est difficile de lier les
passes devant-elles sans perdre du terrain. A noter une tendance à marcher ou
trotter sans s’arrêter, très indisposant pour le torero et qui peut s’analyser
par un manque de concentration, voire de race.
Le bilan est donc mitigé pour l’instant. Il reste encore six
filles de cette première génération à tester ce printemps. A vérifier si avec
quelques mois supplémentaires, le moral va se bonifier (les vaches les plus
âgées ont été les meilleures). De plus il faudra tester quelques mâles en privé
ou en novillades non piquées, pour se rendre compte si le résultat est
identique avec les machos qu’avec les femelles.
Les TULIOS ayant couvert trois saisons, il faudra attendre
de jauger les générations à venir.
Le plat de résistance de ce tentadero consistait à tester
trois nouveaux mâles de sang GARCIA PEDRAJAS. Après un sorteo en piste, le n° 9
« Abrepuertas » correspond à
Luis VILCHES. Sortie en piste encastée et violente, voire brute. Son impétuosité lui fait d'ailleurs subir une vuelta de campana qui va lui ôter de la force. Au
cheval, il reçoit trois piques en s’étiolant. Il s’enfuit finalement de la
lutte. Manso.
Un incident de lidia a ensuite une conséquence sur le reste
du combat. Voyant bouger des jambes de spectateurs par dessous le portail de
sortie des corrals, il s’échappe en l’ouvrant d’un violent coup de tête. Grosse frayeur pour
Serge GENEST … Revenu en piste, l’animal va s’en souvenir et ne va avoir de
cesse que de regarder dans cette direction et de s’en rapprocher pour terminer en
querencia totale devant le portail, gueule ouverte de fatigue.
Animal noble, mais manquant de race.
Animal noble, mais manquant de race.
Manuel ESCRIBANO reçoit « Zagalo » le n° 5 qui
répète avec race dans la cape, mettant la tête en bas et faisant l’avion. Le
tercio de piques est très intéressant avec un comportement de manso lors des
deux premières rencontres, mais se chauffant dans l’épreuve il va pousser en
brave dans les trois attaques suivantes, bien que tardif à la réaction. Un
grand manso encastado qui va confirmer cette caractéristique par la suite.
Après les piques, le taureau s’améliore. Avec fixité, il
charge en planant, très humilié, sur les deux cornes. Il va loin après le
leurre avec rythme, fond et transmission. Sa noblesse pourtant évidente n’est
jamais mièvre. Il accroche d’ailleurs le torero qui tente de le faire passer
dans son dos.
Pour clôturer le tentadero, Salvador VEGA lidie
« Capullo » le n° 4. Son entrée en piste est un spectacle pour
l’aficionado. Planté au centre, tête haute, les muscles tendus, prêt à en
découdre,…un régal pour les yeux !
Le tercio de varas va être spectaculaire. L’utrero ne
s’emploie pas énormément dans le caparaçon, mais il s’y élance, de loin, avec
une allégresse galopante merveilleuse. Les cinq piques arrachent les premiers
applaudissement d’un public sérieux et concentré jusqu’alors.
Il s’avère compliqué pour le torero. Il garde la tête haute,
le cherchant sans cesse du regard. Pourtant à chaque sollicitation, il obéit en
noble et charge avec promptitude.
Taureau féroce qui ne permet pas d’enchaîner les passes. Très
exigent pour le torero car il ne se livre jamais complément, il est un grand
taureau de public, un grand taureau d’aficionado. Lui aussi tarde à partir
malgré la porte grande ouverte.
"Chacha" prêt à en découdre |
lundi 15 décembre 2014
Albaserrada sur le site Torofiesta
Un toro d'Albaserrada pour 2016 |
Bel article sur notre élevage de Paul Hermé publié sur son site TOROFIESTA le 12 décembre dernier.
Cliquez pour lire :
http://www.torofiesta.com/index.php?option=com_content&view=article&id=3740:albaserrada&catid=1:nouvelles
samedi 13 décembre 2014
Les dirigeants du Rijeka de football à Mirandilla
C'est devenu une habitude pour les équipes de football qui doivent affronter le SEVILLA FC en coupe d'Europe que de venir visiter Mirandilla le matin du match.
Maruchi, Fabrice Torrito et Luka, un dirigeant de l'équipe de Rijeka, aprés l'échange de maillot et azulejo |
Ce n'est pas pour déplaire à notre Mayoral dont on connait son autre passion pour le ballon rond.
Après le Standard de Liège belge, ce sont les croates du HNK RIJEKA qui ont aposé un azulejo sur la Cerca de los franceses à l'issu de la visite de découverte de la ganadería et ont offert un maillot signé par les joueurs de l'équipe.
Par contre, on ne peut pas dire que passer par Mirandilla leur porte chance. L'équipe balkanique, comme cela s'était produit avec les wallons, a ensuite perdu son match et se trouve éliminée de la compétition ...
jeudi 11 décembre 2014
Diaporama des Journées Torrito Afición
Revivez les deux intenses journées de Torrito Afición du mois dernier avec les photos d'Alexandre Blanco
mardi 9 décembre 2014
Aux portes de l'Histoire
Les portes de l’Histoire, voila la première réflexion que nous nous sommes
faits en pénétrant dans la célèbre et tout autant historique finca Mirandilla, propriété du Marquis d’Albaserrada.
Nous étions arrivés la veille sur Séville, et nous attendions impatiemment, à
la manière d’enfants qui attendent de voir arriver noël, d’enfin pouvoir mettre
les pieds sur le sol de Mirandilla.
Il faut dire que Mirandilla ça nous parle ! Voila désormais 5 ans qu’au
moyen d’un superbe blog les carnets du mayoral Fabrice Torrito, un nîmois
qui plus est, nous fait vivre l’aventure romantique de la caste et du toro
bravo.
A Nîmes, il n’est pas toujours facile d’assumer dans nos arènes, notre envie de
voir sortir en piste un toro qui serait capable de semer la panique dans le
ruedo par sa caste débordante. Un toro qui provoquerait batacazo au cheval, prendrait 3 piques en brave,
déborderait le matador en début de faena, mais qui, s’il est bien lidié et
dominé, serait capable d’offrir ses deux oreilles en donnant de la toréeabilité
encastée.
Cette vision là de la tauromachie est trop peu défendue et préservée. Et quand
Fabrice Torrito, devient mayoral d’une ganadéria et pas des moindre, celle
d’Albaserrada, autant vous dire que l’aficion nîmoise et au delà française,
s’est prise passion pour cet homme et son projet qui vont à contre courant de
ce que le business taurin du moment impose.
Retournons donc à la réalité, nous voila désormais en train de fouler le sol
pour rejoindre la fameuse Cerca de los franceses, une arène de tienta
rectangulaire, extrêmement vaste, et que l’on devine immédiatement exigeante
pour les bêtes. La philosophie et le projet taurin de Fabrice transpire
totalement de cette arène quasiment incrustée dans le somptueux paysage naturel
andalou.
Le lundi 10, la tienta de vaches pures produits des sementales de Isías y Tulio Vázquez
ainsi que de trois novillos de sang Pedrajas, véritable test pour le mayoral.
L’assemblée générale du club taurin « Torrito aficion » et l’hommage
à notre figure nîmoise, doyen des aficionados René Chavanieu en présence de nombreux clubs taurins nîmois
et français le lundi soir.
Enfin, le lendemain l’herradero de près de 60 bêtes promet une belle matinée
de campo.
Nous assisterons avec bonheur à ce moment fort de la vie de la ganadería
Albaserrada et pour Fabrice, que nous observerons bien attentivement tout au
long du déroulé de la tienta.
La reseña de fin de journée de Fabrice nous permet d’apprendre que deux
novillos de tienta sur trois seront conservés. Il nous explique pourquoi et dans
les détails, passionnant ! D’autant que le troisième et dernier, qui a
totalement conquis notre René Chavanieu, a gagné son nom : CHACHA !
Le futur semental Chacha et son tercio spectaculaire de piques |
Après une passionnante assemblée générale, un bel hommage de l’aficion à
« Chacha », et de beaux projets à venir du club Torrito Aficion, le final
à la Bodega la Bomba l’est tout autant, tout comme la première sevillana du
Président des Jeunes Aficionados dansée avec Arlette approximativement vers 2
ou 3h du matin !
Mardi 11 novembre, le réveil est dur, mais nous émergeons vite, aujourd’hui pas
de place pour la fatigue, nous avons du boulot ! Un herradero (ferrade) de
près de 60 veaux et génisses. A l’ancienne, entre deux « migas », les
bêtes sortent, les attrapaïres se jettent dessus, relâchent, se font charger,
ça glisse ça tape, ça rigole, quelle matinée !
Les veaux avant le marquage |
Le mayoral au fer |
Ensuite, une jeune vache a permis aux plus courageux de montrer technique et style, capote et muleta en main. Enfin, ceux qui ne l'avaient pas encore fait on pu visiter les lots de novillos et toros préparés pour 2015 et 2016.
Maguelone et Seba al alimón |
La matinée démarrée à 8 heures, se termine sur les coups de 13h30 autour d’un repas bien
mérité, et avec l’improvisation de chant flamenco puro du jeune novillero du coin, Miguel León.
Le final tardif avec Fabrice et les nîmois de COL Y TOROS dans un des nombreux
bars de Gerena conclu parfaitement un séjour magique…. de pura vida !
Les Jeunes Aficionados nîmois
Photos : Alexandre Blanco
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