Le ressenti de Caroline sur les dernières Journées Torrito Afición

 Un bon moment en Espagne avec les « Amis de Pablo Romero »

Je suis né sur les terres du marquis d’Albaserrada, j’y vis heureux, il y fait beau et sec. Aujourd’hui est un jour particulier. On nous a regroupé les mâles d’un côté, les femelles de l’autre pour un herradero. Nous nous serrons pour avoir moins peur. Nous serons marqués pour être reconnus à côté de l’arène de tienta.

 

C’est mon tour, le vétérinaire réussit à passer une corde à l’une de mes quatre pattes et hop : par terre ! Ils me sautent dessus, me mettent au sol. Caroline me marque au fer le numéro 48 sur le dos. On me marque aussi avec le fer de la ganaderia et celui de l’union des ganaderos. Ces numéros marqués, je cours rejoindre les autres. Le 48 me portera chance et fera, d’ici quelques temps, que je serai choisi pour braver le torero dans une plaza alentours.

 

D’ici là, je vais paître et m’amuser dans les pâturages immenses, plantés de chênes et d’oliviers sauvages. Je vais chaque jour voir le mayoral qui veille sur nous et nous donne ce que la nature nous refuse à cause de la sècheresse. Un groupe de personnes est venu nous rendre visite. Ils viennent du Sud de la France et sont venus fêter les 30 ans d’une bodega nommée Pablo Romero, du nom d’une ganaderia voisine.

 

Ils connaissent notre Mayoral car ils viennent de la même ville : Nîmes que lui a quitté il y a longtemps par amour pour le toro bravo et pour Isabelle. Depuis Fabrice Torrito nous élève, nous soigne et, pour montrer sa passion, invite des aficionados sur les terres de la marquise d’Albaserrada toujours bienveillante.

 

Caroline Meyrueix