samedi 9 janvier 2010

Des Nîmois créent un club pour Fabrice Torrito

Là-bas, à une heure de Séville, il passe une grande partie de ses journées à cheval. Fabrice Torrito, Nîmois émigré en Espagne depuis plus de vingt ans, vit au coeur de l'Andalousie. Au pays des toros, il est même devenu le premier mayoral français, celui qui suit et gère l'élevage et la sélection des toros, de A à Z. Le seul aussi, sans doute, à prendre le temps de recevoir des aficionados et touristes en tout genre. « Le meilleur moyen de comprendre la tauromachie, dit-il, c'est d'aller au campo. » Il n'y a pas si longtemps, des adhérents du club taurin nîmois les Amis de Pablo Romero se sont rendus à la ganaderia du Marquis de Albasserada, là ou travaille Fabrice Torrito. Ce jour-là, le Nîmois avait la tête des mauvais jours. La veille, un feu avait dévasté plus de cent tonnes de fourages. Coup dur pour cet élevage de toros autrefois prestigieux (une grace à Séville) mais qui vit des années difficiles. Aujourd'hui, les toros du Marquis ne sortent plus que dans des arènes de troisième catégorie et rarement pour des corridas... Humble, sobre, Fabrice Torrito est un personnage discret qui ne se plaindra jamais. Au mieux avoue-t-il une période « compliquée ». Ses amis nîmois, Arlette Chavanieu en tête, Joe Gabourdès et les autres ont compris qu'ils avaient un rôle à jouer. Hier, au local Pablo-Romero, ils ont annoncé la création d'un nouveau club taurin, l'association Torrito aficion, complétée par un site internet, les carnets du mayoral que Fabrice alimentera, depuis l'Andalousie, le plus régulièrement possible. « L'idée, c'est de saluer le travail de Fabrice et de transmettre au mieux l'aficion, de montrer que le toro naît au campo, de montrer le travail du mayoral », explique le président de la nouvelle association Marc Bermond.
Hier, Fabrice Torrito a bravé en famille (avec sa femme de Palma de Rio, le village du Cordobès et leurs deux filles) la neige pour assister à la création de l'association. « Emu, touché » par cette action spontanée, il l'avoue : « Pour moi, c'est comme un coup de fouet, une aide au moral vraiment importante. C'est aussi un moyen d'aider et de renforcer l'aficion au toro. » « Une belle aventure commence », avoue le président Bermond qui souhaite aller le plus « loin possible ». C'est déjà le cas, au sens propre du terme au moins : hier, à 1 557 km du local Pablo-Romero, sur les collines de Gerena, le neveu du Marquis, futur héritier de l'élevage, n'en croyait pas ses oreilles lorsqu'il écoutait Fabrice Torrito raconter l'initiative nîmoise.

4 commentaires:

  1. Chers amis aficionados,

    Bravo pour cette belle initiative... et, comment faire pour adhérer l'association?

    Meilleurs Voeux à tous, et suerte para el mayoral

    Bernard GRANDCHAMP (arlésien émigré du côté de Bordeaux - mais qui fut jadis membre de l'Union Taurine Nîmoise présidée par M. CHAVANIEU)

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  2. Muchas cosas buenas Fabrice.A bientot a MIRANDILLA.J-MARC PECOUT

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  3. Superbe initiative! J'ai beaucoup d'admiration pour ce que fait Fabrice. Comment rejoindre le Cercle pour encourager Fabrice et sa famille? Véronique Sanders - van Beek

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  4. Fabrice est un "grand monsieur" et sait transmettre sa passion aux aficionados ! On ne peut que l'encourager. Bravo pour cette action humaine

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