mercredi 19 juin 2013

Tentadero de machos à Mirandilla


Le lundi 17 juin, en présence de membres de la coordination des clubs taurins Nîmois, neuf erales (2 ans) ont été tientés à la branche de laurier (*), afin de sélectionner un ou plusieurs eventuels sementales.

L'éleveur, le Marquis d'Albaserrada et son Mayoral, Fabrice Torrito avaient invité pour l’occasion les matadors d'Utrera Luis Vilches et de Saint-Gilles Camille Juan. La tienta a été menée, comme à son habitude de mains et voix de maître par Tomás Campuzano, toujours autant attaché à la Finca Mirandilla.

On tienta d'abord deux très bonnes génisses, produits de deux nouveaux étalons, qui furent supérieures pour les toreros mais cependant non approuvées par le mayoral qui leur demande plus de caste pour réussir le test.

Les erales attendent dans le corral. De la tête, de la tête et encore de la tête !


Luis Vilches, Maruchi Benjumea, Fabrice Torrito, Tomás Campuzano et Camille Juan

Torero, picador, eral et branche de laurier ... rose!

Ce succédèrent ensuite les neufs erales, âgés de 27 à 32 mois, issus de deux lignées (reatas) différentes. Le dénominateur commun du physique étant les têtes très sérieuses de tous les animaux.

De comportement variés, il y eut de la mobilité, de la caste (42 piques) et de la noblesse. Fabrice Torrito attendait toutefois plus de race (caste) et d’entrega dans le comportement. Seul un exemplaire fut d'ailleurs toréé (quemado) et finalement ne fut pas retenu comme reproducteur. Bon tentadero, le travail commence à payer, mais le chemin est encore très très long…


Nº 19, Borrachín, 4 piques. Tête trop haute dans le caparaçon, sort seul ou s’endort sous la pique

Nº 12, Jaramilla, 2 piques. Pousse fort mais la tête haute

Nº 17, Selvático, 3 piques. Donne des coups de tête désordonnés

Nº 14, Genuino, 6 piques. Allègre pour aller au cheval, mais ensuite bagarre mitigée sous le fer. Est allé “a menos

Nº 22, Hachero, 5 piques. Première pique en brave, poussant avec les reins, la tête en bas et collant le groupe équestre contre la paroie (la plus belle pique de l’après-midi). Ne confirme pas sur les autres piques. Termine distrait

Nº 23, Hortelano, 3 piques. Réservé, cherche refuge à la porte

Nº 16, Duradero, 7 piques. Allègre et prompt pour aller au cheval. Manque de race sous la pique

Nº 21, Barbero, 8 piques. Le plus franc à la sortie, remate en bas des burladeros. Brave mais inconstant au cheval. On détecte un léger défaut de vision et le mayoral décide donc de le toréer. A la cape, l’eral met bien la tête en bas. Nouvelle pique : tarde à partir, met la tête en bas. A la muleta, il débute très bien le muletazo, la tête en bas, mais le termine violemment en relevant la tête. Le défaut de vision a cetainement joué. Faena de Vilches très longue (+ 3 aficionados). Taureau qui a duré et terminé gueule fermée malgrè la dure épreuve. Bon taureau mais pas taureau de vaches. Manque de race

Nº 5, Davidoso, 3 piques. Manso

Luis Vilches et l'eral nº 21 toréé



(*) la tienta de macho avec la branche permet de tester la bravoure du taureau au cheval de picador, sans apprendre à l'animal le leurre de la cape. C'est avec la branche de laurier que les toreros guident la course du taureau. Cette pratique est permise et n'empêche pas l'éleveur de vendre ensuite les taureaux testés en novillade ou en corrida.

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