Compte-rendu de Jean_Michel Dussol sur le site torobravo.fr
Trois quart d’arène, nuages et fraîcheur, deux heures cinq de spectacle.
Six novillos d’Albaserrada, parfaitement présentés, la plupart applaudis à leur entrée en piste, manquant de race et de caste. Trois piques pour les trois premiers, deux châtiments pour les autres. Le troisième signe seul un grand tercio de pique. A la muleta difficilement toréables en raison de leur peu de mobilité et de réactions brusques.
- David Garzon (blanc et or), au premier, sept pinchazos, une entière, un avis, silence ; au quatrième, un pinchazo, trois-quarts de lame, silence.
- Juan Carlos Benitez (vert et or), au deuxième, un pinchazo et une entière, silence ; au cinquième, un quart de lame, silence.
- Cristobal Reyes (blanc et or), au troisième, un pinchazo et une entière, silence ; au dernier, une entière, avis, silence
Catastrophé, effondré… Fabrice Torrito en pleurait. Plusieurs années de travail à revoir, à reprendre pour amener au top cette nouvelle lignée d’Albaserrada matinée de Tulio Vazquez Pedrajas. Pour la première fois il les montrait à Riscle. Une présentation parfaite, de véritables estampes pour la plupart. Des novillos à la carrure de toros… Parfois sans grande combativité au cheval, mais à l’heure de la faena tous se sont arrêtés, avec tout au plus un minuscule recorrido et des coups de tête avec la volonté de tuer.
A nos côtés Fabrice Torrito donc en pleurait. Effectivement six novillos pour six silences, il y a de quoi ne plus croire en rien. En effet on vit six « top modèle » de la mode taurine dans le gabarit, les armures, le port de tête et parfois les robes… dont les qualités s’arrêtaient à ce simple coup d’œil. Très vite il montrèrent leur manque de forces pour certains, une absence de race pour d’autres, et le peu d’intérêt qu’ils manifestaient dans le combat avec les novilleros. Un seul pour sauver le lot, le troisième, qui reviendra trois fois sur le cheval avec beaucoup d’alegria, en poussant très fort.
David Garzon ouvrait la tarde et il connaîtra vite des moments difficiles. Il ne s’engagera jamais vraiment. Avec beaucoup de prudence il tentera une faena du bout du pico, et lorsqu’il faut se rapprocher pour tuer, on frôle la catastrophe. Son second adversaire, aux défauts du lot, ajoutera de la faiblesse et ce n’est pas son toreo totalement profilé qui lui permettra d’avancer. Car s’il y avait la moindre chance de faire avancer les Albaserrada, c’était de se croiser, ce qu’il ne fit jamais.
Juan Carlos Benitez, n’émergera pas de l’ensemble. Il se montrera à la cape avec quelques belles véroniques mais par contre ne pourra arracher une seule passe au quatrième novillo. Luis aussi a joué avec cette tauromachie profilée avec laquelle on ne pouvait rien faire dans les arènes de Riscle. Au jeu des banderilles il se montrat plutôt à son aise dans la pose.
Cristobal Reyes, pour sa première course piquée, aura été obligé d’aller chercher les passes très loin, de les arracher une à une pour construire avec beaucoup de cœur un semblant de faena. Il sera le seul à se croiser naturellement et à tout tenter. Cristobal voulait s’imposer et se faire remarquer. Il y a en partie réussi, mais sans toro, difficile de convaincre. Il avait ouvert sur un tercio de cape avec deux véroniques parfaites et des capotazos enluminés. Un même style à sa seconde sortie portée par l’enthousiasme du public, mais une faena très terne où il parvient à peine à faire bouger son adversaire.
Toutefois soulignons à l’actif de Benitez et de Cristobal Reyes leur volonté de faire vivre la tarde par leurs tercios partagés de banderilles. Mais c’était trop peu pour faire oublier l’essentiel. Une course que tous les acteurs voudront vite oublier… et repartir rapidement sur de nouvelles orientations.
Reseña et photos : Jean-Michel Dussol.
Eh bien, c'est le moment de vous renouveler tous les encouragements possibles. Le travail va finir par payer. On continue de vous suivre et on garde un coeur "gros comme ça". Rendez-vous à Tafalla, avec une attente intacte. Un abrazo.
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