lundi 4 mars 2019

Compte-rendu AG Torrito Afición


Le vendredi 22 février dernier, s'est déroulée à Nîmes la 10º Assemblée Générale de l'Association Torrito Afición dans les locaux gentiment prêtés par nos amis de Col y Toros.

La deuxième partie de la soirée a été consacré à la présentation des taureaux de Mirandilla pour la prochaine féria de l'ascension d'Alès le 1º juin.

Il s'agit du retour des Albaserrada à Alès 30 ans aprés la corrida de la 1º féria du toro.

Albaserrada à Alès le 7 mai 1989.
Milian, Carretero et Palomar.
3/4 d'arènes!
Michel Lezer nous fit part en tant qu'organisateur des péripéties de cette course (et elles furent nombreuses) : course achetée chez Albaserrada l'hiver 88/89, changement de majorité municipale, refus du nouveau maire de produire la corrida, prise en charge de l'organisation de la course par l'Union Taurine Alésienne, plainte déposée par une ribambelle d'associations animalistes de tous poils contre le matador Richard Milian et le Président de l'Union Taurine Alésienne, Jean Théron, jugement finalement favorable aux organisateurs (cette décision servira par la suite de jurisprudence), ...

Jugement favorable aux organisateurs
de la corrida d'Alès de 1989

On a compris que si cette course n'avait pas eu lieu, la tradition de la corrida à Alès se serait certainement éteinte!

Arnaud Imatte, en représentation de Tempéras Alès Cévennes nous présenta le contenu taurin de cette 30º édition de la féria. Une évidence dans les propos des organisateurs, la place primordiale accordée au TORO.

Miche Lezer, Fabrice Torrito,
Juan-Francisco Palazón, Arnaud Imatte

Juan Francisco Palazón, qui sera chef de lidia pour cette course, nous livra ses impressions sur la course et toute l'importance qu'elle revêt pour lui. Ce matador très prometteur avait vu son ascension tronquée par une terrible maladie. Une énorme envie chez lui : rattraper le temps perdu ...

Enfin Fabrice Torrito, le mayoral nous présenta les 3 taureaux retenus pour ce défi de ganaderos (avec Concha y Sierra). Il s'agit de 3 taureaux qui auront cinq ans et demi en juin, de 3 sementales différents et de 3 robes très variées. Un rêve : refaire vivre à Maruchi (la ganadera) les beaux moments qu'elle avait partagés en compagnie de son époux José-Luis il y a 30 ans dans les arènes du Tempéras ...

Une belle surprise attendait encore notre mayoral. Michel LezerArnaud Imatte et Anthony Crouzet, ont offert la tête de Ferolano, un des six exemplaires d'Albaserrada lidiés lors de l'historique corrida de 1989 et à qui Richard Milian coupa une méritoire oreille ... Ce trophée partira bientôt orner les murs du musée de Mirandilla à Gerena. Le retour de Ferolano 30 ans aprés ...

La tête de Ferolano qui va retourner
à Gerena 30 ans après ...
La première partie de la soirée a vu se dérouler l'assemblée générale de Torrito Afición.

Le Président Anthony Crouzet ouvrit et conclut les débats. Puce fit le bilan financier et Ghislain, le compte-rendu moral, tous deux approuvés à l'unanimité. Le bureau fut lui aussi reconduit.

Le bureau de Torrito Afición fit
le bilan de la saison 2018.
Pour aider les projets de l'association, notamment l'organisation des Journées et des Festivals d'hiver à Gerena, il est proposé à tous les membres non présents ce soir-là et non à jour de cotisation, de corriger le tir en envoyant un chèque de 20 € à l'adresse suivante :

Torrito Afición,
Chez Sylvie Algarra,
345 chemin de la Préfecture
30 900 Nîmes

1 commentaire:

  1. Jean Victor JOUBERT
    · l'Humain - moi, toi, lui, nous est vraiment un drôle d'animal. Une sale bête
    Il fait chaud. Très chaud. A las cinco de la tarde
    Les vieux gradins de pierres blondes des arènes de Nîmes sont garnis jusqu'au sommet d'une foule aux couleurs excessives. Sous un soleil excessif. Pour trembler, hurler, s'enthousiasmer, applaudir, haïr de manière excessive devant un spectacle excessif.
    Un rituel ancestral codifiant le combat de l'homme et du dieu Mithra.
    La corrida.
    Transcendée ou honnie.
    A las cinco de la tarde
    Symboliquement, c'est le combat de l'homme et de la femme. Combat toujours perdu par l'homme.
    L'homme, ici, c'est le toro, sa puissance brute, son courage insensé, ses charges désordonnée. La beauté de la force.
    La femme, c'est le torero. Léger, aérien, si féminin dans son allure et ses attitudes. Opposant à la force l'intelligence, l'esquive, le leurre. La beauté.
    Au centre du cirque, sous dix mille paires d'yeux, il y a un homme.
    Une « danseuse » dit Cabrel qui n'a manifestement jamais vu l'oeil d'un toro de près . Et un monstre mythique. Six cents kilos de force brute, de bravoure, de volonté de détruire tout ce qui s'oppose à lui.
    Des deux, un seul sortira vivant. Et ce sera, presque toujours, l'homme. L'animal n'a jamais sa chance. C'est vrai. Combat inégal, certes, mais où l'homme risque toujours sa vie. Où son existence est suspendue à une erreur, une inattention. Où il frôle constamment la cogida, la blessure, le désastre, la mort.
    On est là. Assis. Pétrifié par une attention insupportable. Tous nos sens tendus
    vers le ballet de mort qui se déroule à quelques dizaines de mètres.
    Ambigüité de l'homme : on tremble pour le torero mais on sent pourtant monter, malgré tous les barrages de la civilisation, depuis les tréfonds cachés de notre personnalité, l'angoisse mais aussi quelque chose de moche, de sale : l'espoir honteux de la victoire du toro, de la défaite et du massacre de l'homme. Le dompteur mangé par le lion
    La corrida, c’est du sang, de la peur, de la violence.
    C’est la mort toujours présente. Fascinante et répugnante. Appelée et rejetée.
    La corrida, c'est beau et obscène. Grandiose et pervers.
    Comme la vie. Comme la mort.
    Picasso disait : « Un bon dimanche, c'est le matin à la messe, l?après-midi à la corrida, le soir au bordel ! ».
    Je suis aussi sanguinaire que Picasso : j'aime la corrida.

    Je suis aussi nul que Montherlant : j'aime la corrida.

    Je suis aussi débile qu'Hemingway : j'aime la corrida.

    Je suis aussi crétin que Cocteau : j'aime la corrida.

    Je suis aussi con que la majorité des habitants natifs de la Méditerranée, de Fréjus à Perpignan : j'aime la corrida.
    Olé !
    Et alors ?

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