Création de Stéphanie Torrito, illustrant cet ouvrage.
Après neuf mois d’une existence en parfaite osmose, à peine séparée par les moments de jeux et de nutrition, le veau est sevré de sa mère. C’est la dure loi imposée par l’homme. La vache est un animal dit “de ventre” et elle doit être disponible pour la prochaine gestation.
Après une dure journée de labeur passée à séparer les cent cinquante couples veaux/vaches de l’année, les vachers savent que la nuit va être agitée. Dans un corral, patientent les mères que l’on garde pour vacciner le lendemain. Dans un autre enclos, s’énervent les veaux. C’est la première nuit qu’ils passent éloignés de leurs génétrices. Le choc est rude.
Spectacle grandiose. On relâche le veau sur le lot de vaches. Encore sous l’effet de la douleur du fer, une course éperdue et rageuse le jette sous les pis de sa mère. Pour quelques heures supplémentaires de félicité le couple est reformé. La mère, habituée, fait en sorte qu’il oublie la vexation qu’il vient de subir.
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