lundi 13 août 2018

La reseña de Paul Hermé sur le site "Torofiesta"

BEAUCAIRE
Accompagnée par le célèbre et traditionnel Chœur des Cigales, la novillada d’Albaserrada, donnée en la présence de la veuve du Marquis, a attiré ce dimanche une entrée conséquente malgré la canicule, que l’on pouvait évaluer a minima à la moitié de l’enceinte.
alb29k
Novillos correctement présentés, astifinos la plupart, mais inégaux de forces et de comportement, certains manquant notamment de bravoure. Plus maniables les 2 et 3.
juan29k
Juanito (silence et saluts) a démarré la séance avec un novillo bien pris les deux fois sous le fer, la seconde rencontre s’avérant plutôt brève. La suite allait rapidement tourner court, le bicho se réservant et finissant arrêté, contraignant Juanito à plier les gaules sans autre forme de procès. Demie tendida. Capoteo appliqué du petit Juan au quatrième qui exécuta une vuelta de campana après deux rencontres. Second tercio à oublier très vite puis alternance de séries aussi dynamiques que marginales, le Portugais soignant le geste, mais se contentant le plus souvent d’opérer sur le voyage. Désarmé sur les adornos avant entière.
tg29k
Tibo Garcia (oreille et saluts) venait suppléer Maxime Solera, effectuant ainsi sa reprise après un long « breack ». Il se fit applaudir sur sa réception allurée par véroniques et après les deux rencontres puis une actuation remarquée de Marc Antoine Romero avec les palos, il brinda à Jérémy Banti une faena commençant sous les meilleurs auspices par doblones soignés. Face à celui qui pouvait être considéré comme le plus maniable, Tibo proposa alors un trasteo agréablement mené sur les deux flancs, conclu par trois quarts après pinchazo. Le quinto, un superbe castaño, fit illusion à sa sortie, mais hélas, il dut faire demi-tour après le premier puyazo pour boiterie. Sortit à sa place un diable qui après deux assauts, se montra avisé et dangereux. Face au danger, Tibo aguanta comme il put, mais il dut rapidement jeter l’éponge, faute d’options. Demie tendida au second envoi.
cal29k
Calerito (saluts et silence) esquissa quelques jolis capotazos avant une pique poussée puis vuelta et changement du tercio sous les protestations. Le Sévillan brinda à Maruchi, la veuve du Marquis, un trasteo appliqué et bien en phase avec les conditions de son opposant constitué par des séries à mi-hauteur sur les deux rives, avant six bernardinas serrées en fin d’exercice. Entière qui aurait pu connaitre un meilleur sort sans la maladresse du puntillero. L’ultime ne sortait pas du meilleur tonneau, sa mansedumbre compliquant la vie des piétons, y compris du lancier qui fit ce qu’il put face aux charges désordonnées du manso dès les capotazos de réception. Avec en prime, plus tard, une quatrième ration après que les clarines eurent retenti ! Second tercio médiocre, brindis au public, vuelta de campana sur le deuxième doblón et séance écourtée après drame de la mésentente manifeste, la volonté de Calerito n’étant pas en cause. Demi-lame.
Le prix au meilleur picador est resté « desierto ».

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire