mardi 16 mars 2010

Albaserrada

Torrito et le semental Bandera
Si cela vous parle c’est que vous êtes aficionado, moi cela ne me disait rien du tout, vraiment rien.

Imaginez vous qu’un jeudi matin de début mars 2010, profitant d’une éclaircie dans une Andalousie noyée sous l’eau nous découvrons une ganaderia au bout d’un chemin bourbeux. Pourquoi y aller ? Car un nîmois, dénommé Fabrice, serait le mayoral. C’est vrai que c’est une bonne raison.
Nous arrivons donc dans un lieu déjà beau et sommes accueillis chaleureusement par Fabrice Torrito. Un peu aficionado, nous dirons aficionado débutant, nous voila plongé dans l’histoire d’une ganaderia (Albaserrada) et celle d’un homme qui a choisi il y a une vingtaine d’année de vivre à fond sa passion.

Nous voila parti dans l’histoire glorieuse de cet élevage avec le toro gracié à Séville et sa descendance, élevage aujourd’hui moins coté car la corrida a changé, dans un élevage où le toro brave était roi, où il doit le rester !
Nous voila parti dans l’histoire de Fabrice qui depuis un an est mayoral après avoir appris le métier ailleurs, où après des débuts difficiles il est sûr de sa volonté de réussir, de s’imposer, d’imposer la vérité de l’élevage, de reconquérir le public des aficionados, de ne céder à aucune mode.
Nous voila parti aussi avec Fabrice et Javier, donnant à manger aux toros et vaches dans le « campo ». Assis sur deux ballots de paille, nous découvrons les toros de deux ans, ceux de trois ans (cela s’appelle les « novillos », vous voyez je progresse…) et ceux plus gros encore.
Dans un campo « mou » (les intéressés comprendront…), la distribution de nourriture est très appréciée. Puis nous partons de l’autre côté de la route donner à manger aux vaches…
Nous découvrons alors un paysage magnifique, absolument magnifique.
Vaches, vœux et sémental (il a de la chance celui la…) nous attendent. Fabrice nous explique la sélection, l’organisation de la ganaderia et même si par moment je ne comprends pas tout je comprends que c’est un homme totalement investi dans sa passion. Quelle chance de pouvoir la « vivre ». Même si c’est parfois difficile, quelle chance de rencontrer ce mayoral, 100% nîmois, devenu 100% andalou.
Retour à la ganaderia, sélection des vaches pour la tienta, visite des lieux, discussion autour des projets de Fabrice… quelle matinée… quels moments !!!
J’avais toujours espérer visiter une ganaderia avec les toros en liberté dans de grands espaces mais là c’est encore mieux,… en vrai… quelle matinée vraiment !
Merci à Fabrice, merci aussi à Serge et Martine qui nous ont accompagnés.
Si vous allez en Andalousie, j’espère que vous vivrez un moment comme celui là…
J’en pleure en ecrivant, c’est vous dire…
Viva Fabrice et que la ganaderia de Albaserrada vive.
Merci, mille fois merci.

Eric et Marie, nouveaux adhérents au club Torrito Afición.

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