Je ne passe pas un jour, dimanches et fériés inclus, sans m’y rendre. Et même très souvent deux fois dans la journée. Cette zone de Mirandilla s’appelle Mojón Gordo, que l’on peut traduire par Grosse Borne, à cause d’une borne cadastrale en granit qui délimitait les parcelles des fermes et qui se trouve au centre de l’enclos.
Les cent hectares s’étendent sur deux paysages bien distincts. Une partie de dehesa pure, douces collines recouvertes de chênes et oliviers et une parcelle plus plane, anciennement cultivée de céréales. Bien pourvu en herbe grasse, ce territoire est un des meilleurs de la ferme.Depuis l’automne dernier, j’ai réuni sur ce pays une cinquantaine de mères qui sont les vaches de ventre les mieux armées de l’élevage. Une vision enchanteresse, un régal pour les yeux : du berceau, du bois, des ramures, des portemanteaux, des perches, …Que du bonheur. Si vous rajoutez à cette symphonie de cornes les pointes que Bandera, l’étalon, exhibent fièrement, vous comprenez que Mojón Gordo est un véritable paradis et mon refuge préféré.
Ici, point de fundas mais fous de pointes!
Ce mois ci, après les abondantes pluies d'hiver, les centaines d’asphodèles fleuries, perchées sur leurs hampes longilignes, créent une ambiance féerique. Héler les vaches et voir apparaître par dessus l’immense champ de fleurs blanches rosacées, ces berceaux de cornes résolument tournés vers les cieux est un spectacle dont je ne me lasse pas.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire